Volume 5

Traité physiologie considérée comme science d'observation / par C. F. Burdach ; avec des additions de MM. les professeurs Baer [and others] ; traduit de l'allemand, sur la deuxième édition par A.J.L. Jourdan.

  • Burdach, Karl Friedrich, 1776-1847.
Date:
1837-1841
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Credit: Traité physiologie considérée comme science d'observation / par C. F. Burdach ; avec des additions de MM. les professeurs Baer [and others] ; traduit de l'allemand, sur la deuxième édition par A.J.L. Jourdan. Source: Wellcome Collection.

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    port à l'espèce. Mais la destinée de l'homme est de réaliser jusque sous leur point de vue moral, les idées qui ne son! exprimées que matériellement aux degrés inférieurs de la vie de saisir dans la conscience de soi-même les impulsions qui dirigent 1 animal, et de les élever à la liberté, en un mot, d offrir la représentation pure de l'idée qui fait la base de toute vie; la copulation, dans l'espèce humaine, suppose donc l'amour pour l'individu de l'autre sexe et pour l'es- pèce. Mais l'amour pour l'individu ne porte réellement le caractère de l'humanité, et ne repose sur l'intuition de l'u- nité avec l'être aimé, qu'autant qu'il n'est pas variable et passager, comme l'instinct sexuel, qu'autant qu'il cherche à prouver par sa durée que l'infini est véritablement sa source ; d'un autre côté, l'amour pour l'espèce est un concours perpé- tuel d'actions qui tendent à l'éducation de l'individu procréé. L'indissolubilité est donc le caractère nécessaire du mariage. La fécondité agrandit le champ de l'union conjugale ; elle en fait une vie de famille, une association organique d'individus, qui, malgré leur diversité de sexe , d'âge, de forces et de directions, ne forment cependant qu'un tout, dans le main- tien et la bonne harmonie duquel chaque membre trouve la garantie de son bonheur et de sa propre existence. Or, l'homme ne pouvant développer et exercer complètement ses forces qu'autant qu'il les met en commun, et cette commu- nauté n'étant possible qu'autant qu'elle a lieu sous l'empire de l'idée d'une relation organique, il suit de-Ià que le ma- riage est pour nous le prototype de l'état, ou la base de la société , à la faveur de laquelle seule l'humanité parvient au but qui lui a été assigné. Le mariage est donc l'union perma- nente d'individus des deux sexes , dans laquelle le bonheur de chacune des parties contractantes se lie inséparablement à celui de l'autre, des individus procréés et du genre humain tout entier (§253 , 5°). « 2° Ainsi, dans un état idéal, le nombre des mariés serait égal à celui des citoyens ayant acquis l'âge de nubilité, c'est- à-dire que sa proportion, eu égard à celui des individus vi- vans, serait à peu près de 1:2. Mais la différence des con- ditions et des rapports civils, jointe aux anomalies qui