Volume 1
Traité de chimie minérale et organique : comprenant la chimie pur et ses applications / par Ed. Willm [et] M. Hanriot.
- Willm, Jules Edmond, 1833-1910.
- Date:
- 1888-1889
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Credit: Traité de chimie minérale et organique : comprenant la chimie pur et ses applications / par Ed. Willm [et] M. Hanriot. Source: Wellcome Collection.
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![corps solide, le carbone, pour aboutir à un composé gazeux. Le phénomène est donc complexe, et il est assez difficile de discerner quelle est la part afférente à l’action chimique seule. Yoici par quelle méthode M. Berthclot est arrivé au nom- bre — 61,1. La chaleur de combustion d’un composé dans l’oxygène est égale à la somme des chaleurs de combustion des éléments qu’il renferme, plus ou moins leur chaleur de combi- naison, suivant que celle-ci est négative ou positive, puisque, en se détruisant, la combinaison abandonne de nouveau la chaleur absor- bée, ou bien absorbe la chaleur qu’elle a perdue en se produisant. Dans le cas do l'acétylène, la combustion des éléments donne les résultats suivants : 2 [G . O2] = 2x94 ou 188 [II2.0] = 69 = 257 calories. Or 1 molécule d’acétylène (26 gr.) fournit 318cal 1 par sa com- bustion. La différence +61.1 exprime donc la chaleur de décom- position de CMP; par conséquent, la chaleur de combinaison de C2 solide avec IP est —61cal l. Or, dans l’acétylène, le carbone est gazeux, comme il l’est dans l’oxyde de carbone, et si l’on admet qu’il a la même chaleur de combustion que dans ce dernier gaz (68caL2 pour la combinaison avec l atome d’oxygène), on arrive, pour la chaleur de combustion calculée de l’acétylène, aux chiffres suivants : C2.04 = 4 x 68,2 ou 272,8 H2.0 = 69,0 = 341e»1,8. Ce total est supérieur à 318,1, résultat de l’observation, de 23caL7 ; cette quantité a donc été nécessaire pour la décomposition de l'acétylène qui par suite serait un composé thermopositif, en partant du carbone gazeux. Cette méthode de détermination indirecte des chaleurs de com- binaison, à laquelle M. Berthclot a donné beaucoup d’extension, est susceptible d’une grande précision, à condition de considérer les corps réagissants et les produits de la combinaison dans l’état physique où l’on a déterminé les chaleurs de combustion. Mais elle n’est pas susceptible de porter la lumière sur la constitution intime des composés. Sans entrer dans des développements à ce sujet, nous nous bornerons à faire remarquer que cette chaleur de](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28121715_0001_0134.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)