Éloge historique de M. Auguste Broussonet / [Augustin Pyramus de Candolle].

  • Augustin-Pyramus de Candolle
Date:
1809
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Credit: Éloge historique de M. Auguste Broussonet / [Augustin Pyramus de Candolle]. Source: Wellcome Collection.

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    nemens de l’hisloire, et que toutes les passions semblent éteintes parmi nous; aujourd'hui^ dis-je, nous avons peine à com¬ prendre cette espèce d’illusion et d’enthousiasme qui a pré¬ ludé à la révolution. Cependant , ces sentimens étaient par¬ tagés par les hommes les plus instruits^ les plus désintéressés^ les plus amans du bien public. C’est à tous ces titres que Broussonet y fut entraîné ; il crut y voir le moment où les idées utiles , c]ui auparavant ne pouvaient être mises à exécu¬ tion qu’à force d’adresse, pourraient se montrer ouvertement, tît seraient adoptées sans difficulté. Ce fut à cette époque qu’il publia des vues intéressantes (36) sur les moyens de lier les sciences avec l’agriculture, en donnant une direction nouvelle au muséum d’histoire naturelle de Paris ; ces vues furent en partie réalisées dans la nouvelle organisation qui n^'eut lieu que quelques années après. Ce fut encore alors quhl présenta à l’Assemblée constituante^ au nom de la Société royale d^’agri- culture J une adresse sur les encouragemens à donner à la régénération des troupeaux et à l’amélioration des bêtes à laine (Sy). Tous les travaux de M. Broussonet avaient été si constam¬ ment dirigés vers l’utilité générale, qu’ils n’avaient pu manquer de lui acquérir une réputation populaire ; il fut en conséquence porté à différentes fonctions qui Técartèrent tout - à - fait des sciences , et qui furent pour lui, comme pour tous les hommes modérés j des sources de peines et de malheurs. Il fut nommé en 1789 membre du corps électoral de Paris, et pendant la durée de cette courte et pénible fonction^ il eut le malheur (36) Vues sur le jardin royal des plantes et le cabinet d’histoire itatu- relle, Î7S9. Reflexions sur les avantages qui résulteraient de la réunion de la Société royale d’agriculture de l’école vétérinaire et de trois chaires du collège royal, au jardin du roi ; brochure sans date. (87) 10 août 1790. Rémipriaiée à Paris en 1790.