Éloge historique de M. Auguste Broussonet / [Augustin Pyramus de Candolle].
- Augustin-Pyramus de Candolle
- Date:
- 1809
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Credit: Éloge historique de M. Auguste Broussonet / [Augustin Pyramus de Candolle]. Source: Wellcome Collection.
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![/ 5 je n’ai vu que la douceur de rendre hommage aux lalcns d’un homme distingué qui m’accordait une amitié dont je m’honore ; je n’ai calculé que l’intérét qu’il inspire déjà à ses élèves, à ses collègues, à ses parens dont je suis ici entouré. Je connais , je partage leurs regrets, et je compte sur leur indulgence. Pierre-Marie-Auguste Broussonet naquit à Montpellier, le 28 février 1761. Son père François Broussonet (2) élait un des professeurs les plus distingués de Fancienne Université de Méde¬ cine ; sa mère, Éli sabeth Senard-Pasquier, élait parente du célèbre professeur Fouquet. Ainsi , dès son enfance , le jeune Auguste se trouva entouré des hommes les plus instruits de son temps , et dut attacher un grand prix à la gloire modeste qui s’acquiert par les sciences utiles. Aussi , dès ses premières années , il manifesta un goût très-vif pour l’étude de la nature. Il ne cessait de questionner ceux cjui prenaient soin de son éducation, et ses questions étaient toujours dirigées vers la connaissance des objets qui l’entouraient; déjà il recueillait les plantes, les insectesles animaux; et en étudiait, à sa manière , et les mœui's et l’organisation. Son père ^ témoin de ces dispositions précoces , et craignant qu’elles ne l’écartassent des études de littérature qui font, en général^ la base d’une solide instruction, l’éloigna , pour un temps, de la maison pat ernelle , elle plaça, comme en dépôt chez les Frères des écoles chrétiennes où de jeunes négocians recevaient alors leur première instruction. Il passa de-là entre les mains de l’Abbé Fabre, poète Languedocien, qui s’est acquis quelque célébrité dans cet idiome élégant, autrefois illustré par les (2) Jean Briçonnet , appelé à Lodève dans le seizième siècle par les Évê¬ ques ses parens, devint dans ce pays la tige delà famille de M. Brous- sonet; les guerres de religion jetèrent ses descendsUis dans i’o]>scurité, et le patois altéra peu à peu leur vrai nom.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b3187843x_0007.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)