Éloge d'Edouard Laborie / [Ulysse Trélat].

  • Trélat, Ulysse, 1828-1890.
Date:
1870
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Credit: Éloge d'Edouard Laborie / [Ulysse Trélat]. Source: Wellcome Collection.

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    appareil pour les fractures de cuisse, deux observations de suture de l’intestin par adossement des séreuses, un article sur la réunion immédiate des plaies d’amputation appartiennent à cette époque. En 1843', il donna lecture à l’Académie de médecine d’un mé¬ moire qui fut peut-être le premier germe de l’étude chirurgicale qu’il a par la suite le mieux poursuivie. Jobert avait fait un jour, pour une maladie des os du métatarse, une amputation par¬ tielle du pied, exécutée, comme ledit le rédacteur de l’observation, en suivant les inspirations du moment. Au point de vue du succès dé¬ finitif, l’inspiration n’avait pas été trop malheureuse, puisqu’au bout de dix mois la jeune malade marchait à plat sur son moignon. Ce ré¬ sultat engagea Laborie à étudier la nouvelle opération comparative¬ ment avec les autres désarticulations du pied. On sait que cette nouveauté d’inventeur sans le vouloir consistait à enlever tout le métatarse, comme dans l’amputation de Lisfranc, plus les trois cu¬ néiformes. Le mémoire intitulé Quelques considérations sur la valeur rela¬ tive des amputations partielles du pied est bien disposé et renferme surtout des faits importants au point de vue de la rétraction du tendon d’Achille après l’amputation de Ghopart; mais si la partie critique est judicieuse, l’auteur n’a point été aussi heureux dans son argumentation, nécessairement insuffisante, en faveur de la désar¬ ticulation tarso-médio-tarsienne, qui n’a jamais pu prendre rang parmi les opérations régulières et méthodiques. Ces travaux n’étaient que des combats d’escarmouche auxquels prenait part un volontaire de la chirurgie. Il aspirait à entrer dans' l’armée régulière. Il y réussit bientôt, mais en changeant d’arme. Le 10 février 1843, il était nommé chef de clinique de M. Paul Dubois, dont l’enseignement était alors dans tout son éclat. Il allait donc se livrer à l’étude des accouchements, et dut croire qu’il avait enfin trouvé sa voie, et que désormais sa carrière était tracée. Mais une prédilection première l’avait poussé dès ses débuts vers la chi¬ rurgie proprement dite, et, malgré les apparences, il devait y reve- • nir et y rester. Cependant, à peine installé dans ses nouvelles fonctions, près d’un maître attrayant et persuasif qui a formé toute une génération d’accoucheurs distingués, dont quelques-uns malheureusement ont déjà disparu, Laborie voulut mettre à profit les faits nombreux et remarquables qui se présentaient à son observation. En 1844, il pu¬ blia dans les Annales de la chirurgie le récit ému d’un accident sans gravité, mais extrêmement pénible, qui est arrivé à un grand nom-