Éloge d'Edouard Laborie / [Ulysse Trélat].

Trélat, Ulysse, 1828-1890.

Date:: 1870

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Credit: Éloge d'Edouard Laborie / [Ulysse Trélat]. Source: Wellcome Collection.

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bre d’accoucheurs : la persistance de la vie et même des cris de l’en¬ fant après la céphalotripsie. Dansle cas en question, les manifestations de la vie avaient duré une heure après l’extraction. Un pareil spec¬ tacle est toujours douloureux et serait horrible dans la pratique pri¬ vée. Il faut être logique, et lorsqu’on a été contraint de faire le sacrifice de l’enfant et qu'on n’amène plus à l’extérieur qu’une créa¬ ture mutilée, je ne comprends guère qu’on ne fasse pas cesser, aussi¬ tôt qu’ils se produisent, ces derniers soubresauts d’une existence anéantie. Le doigt de l’opérateur, détruisant le bulbe, achève ce que l’instrument n’a pas fait, ce qu’il fait chaque fois qu’il peut être régulièrement appliqué, ce qu’il fait sûrement dans certains pro¬ cédés comme celui qui est dû à notre collègue M. Guyon. L’année suivante, une opération faite par M. Dubois donna occa¬ sion à Laborie d’étudier une des questions les plus controversées de la chirurgie. Le résultat de cette étude, publié dans le même re¬ cueil que la précédente, porte pour titre : Hydro-rachis lombo-sacré, nouveau procédé opératoire mis en pratique par M. Dubois. Examen des circonstances qui permettent de recourir aux opérations proposées pour obtenir la cure radicale de cette affection. Valeur relative des di¬ vers procédés opératoires. Sans accorder trop d’importance aux procédés, l’auteur s’attachait surtout à élucider le point capital du sujet, c’est-à-dire l’appréciation des indications opératoires. Sous ce rapport, il suivait une voie dans laquelle ont continué de marcher la plupart des chirurgiens pru¬ dents, et donnait les signes qui indiquent l’isolement de la tumeur et l’absence de tout élément nerveux dans son épaisseur ; signes en¬ core trompeurs malgré tout le soin qu’on apporte à les constater, et qui sont bien faits pour inspirer une extrême réserve dans l’em¬ ploi des moyens réputés curatifs. Un nouveau mémoire, inséré dans la Gazette médicale, traitait du TJêbridement du col de l’utérus dans le cas où Vétat de contraction de cet organe devient un obstacle à Vaccouchement. Aujourd’hui ce sujet est bien connu, mais il ne faut point oublier qu’il n’en était pas ainsi il y a vingt-cinq ans. Alors M. Dubois enseignait, comme une chose nouvelle, que les roideurs de l’orifice utérin peuvent tenir à des causes variées parmi lesquelles il fallait placer au premier rang la rigidité spasmodique, qu’on pourrait plus justement nommer contracture du col. En 1847, Laborie fut chargé de la partie obstétricale d’un jour¬ nal récemment fondé, qui depuis lors a conservé une situation élevée dans la presse médicale. Dans l’espace de quelques années,