L'atmosphere : description des grands phénomènes de la nature / par Camille Flammarion.

  • Camille Flammarion
Date:
1873
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Credit: L'atmosphere : description des grands phénomènes de la nature / par Camille Flammarion. Source: Wellcome Collection.

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    publie tous ces éléments. Un bulletin hebdomadaire résume la se- maine au point de vue de l'œuvre de l'Atmosphère dans la vie du globe : floraison et fructification des plantes^ état des récoltes, santé publique.... On voit avec quelle largeur de vue, avec quel soin scientifique, ce programme a été tracé et réalisé. On sent quelle espérance la science française doit mettre eu une œuvre commencée avec tant d'amour, je dirai même avec tant de pas- sion, lorsqu'on sait quelle modicité de ressources a été jusqu'ici affectée à cet établissement naissant, par un ministère qui n'a du reste d'autre budget lui-môme que les miettes qu'il est admis à ramasser sous la table du ministère de la «-uerre. Depuis le mois de juin 1872, l'Oljservatoire de Montsouris a été annexé à l'Observatoire national, comme dépendance, et pour le service exclusif de la météorologie, qui est désormais exclue de l'établissement astronomique. M. Ch. Sainte-Claire-Deville a été nommé inspecteur général de la météorologie, et sans doute le gouvernement sollicitera-t-il M. Renou d'accepter une fonction analogue. Cette mesure ne sera pas mauvaise si, comme le veut la logique, l'inspection prouve que la chose inspectée existe, et que la météorologie est solidement établie en France. M. Marié-Davy a été placé par le directeur de l'Observatoire national à la tête de celui de Montsouris, et conserve entre ses mains le service mé- téorologique auquel il a donné une si vive impulsion. Il y est aidé par d'habiles collègues. Si la science a eu le regret de perdre pendant le siège funeste de Paris notre excellent et laborieux ami Sonrel, la météorologie continue d'être soutenue dans notre illustre établissement national par des travailleurs tels que ]\JM. Fron et Rayet, sans oublier leurs adjoints. Ajoutons encore un vaste élé- ment de progrès, actuellement fourni à la météorologie par l'As- sociation scientifique de France, à laquelle on doit tant de beaux travaux réalisés lorsqu'elle avait son siège à l'Observatoire, et qui ne paraît pas vouloir décroître dans sa contribution au progrès de la science météorologique française. Un dernier appoint est encore apporté à ces études spéciales par les travaux constants de la Société météorologique de France. Si, avec ces éléments français, avec les recherches personnelles de plusieurs savants indépendants et avec les travaux officiels et particuliers analogues des autres nations, la météorologie n'arrive pas avant la fin du siècle à pouvoir être formulée sur des prin- cipes simples constants, comme sa sœur aînée l'astronomie, ce se- rait à désespérer. Aussi devons-nous plutôt être assurés que de