Om sneebraeen Folgefon / af S.A. Sexe.
- Sexe, S. A. (Sjur Aamundssøn), 1808-1888.
- Date:
- 1864
Licence: Public Domain Mark
Credit: Om sneebraeen Folgefon / af S.A. Sexe. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.
8/50
![AIII V (leux circonstances: la vaste étendue ile la montagne au-dcssus de la limitc des neiges et son voisinage de la mer, qui en font le siége de grunds champs de neige. On poiirrait encore demander; Le Folgcfon est-il iin reste du temps ou le climat du pays était plus rude qu’ å jirésent, on est-il un produit de 1’époque actuclle. Il serait impossible d’y répondre d’une manicre catégorique. On trouve dans les vallées du glaeicr du Folgefon iine grande quantité de traccs du phénomene du frottement qu’on pcut poursuivrc en descendant vers la mer, oii l’on trouve asscz fréqueminent de grandes raoraines. On trouve ces traees du frottement presque partout autour du Folgefon, tout pres et a une plus grande distance. Cela semblerait indiquer que jadis le Folgefon a eu une bien plus grande étendue qu’ a present, ct que nommément il s’approchait bien plus de la mer, ce qui a son tour fait supposer un climat bien plus froid que cclui d’a jiréscnt. Ainsi on arrive facilement å faire concorder l’origine du Folgefon avec une époque glaciale. -Toutefois, il est bien possible que le Folgefon n’ait commencé a se former que long- temps apres répoquc glaciale. Ceux qui ont riiabitude de voyager dans nos montagncs savcnt bien que dans certaincs localités il reste d’été en été de puissantcs masses de neiges pendant une serie d’années. Puis arrivent des étés extréiuemcnt chauds oti des liivers peu abondants cn neige, on des années pendant lesqucllcs la direction du vent est différente de celle des années précédentcs, et ces puissantcs masses de neiges qu’on croyait étcrnelles disparaissent totalemcnt ou ne laissent qu’une plaque de glace trouée, trop mince pour cacher les rocliers sous-jacents. Mais au bout de quelques années les masses de neige reprennent leur ancienne puis ance. Ces masses de neige sont les produits de notre époque. Ou pcut admettre la ménie formation pour le Folgeion. 11 est bien possible que méme en disparaissant complétemeut il put reprcndre au bout de quelques années son éteuJue et sa puissance actuelles. Car le sol rocbeux sur lequel repose le Folgefon s’cléve au-dcssus de la limite des neiges, et se trouve dans le voisinage de la mer, tVoit il scmble que les vents de sud-ouest envoient a la Norvége la plus grande partie de ses neiges. Si les neiges de 1’hiver ne l’emportaient pas sur le dégel de l’été sur ce so rocbeux, il serait impossible cVexpliqucr le phénoménc fréquent pendant l’été de masses de neiges dans des lieux plus bas ct plus éloignés de la mer. A la fin du mois d’aout 1859 et 1860 la surface du Folgefon ne consistait qu’en neige de 1’hiver précédent, qui n’aurait nullciuent été e.xposée a fondre completement pendant rautomne, lors méme que la neige nouvclle se serait fait attendre plus longtemps qu’elle ne le fit. Il tombait déja de la neige iicndant les premiers jours de septembre 1859. Il en est également tombé en septembre 1860, bien qu’il soit impossible de préciser la date. Pendant ces années au moins l’été n’a pu enlever la quantité de neige fournie par Thiver précédent. Mais on peut méme en général considerer comme un fait avéré quo les masses de neige qui tombent tous les ans sur le Folgefon sont trop considérables pour fondre de nouveau et s’évaporcr pendant le courant de 1’année avee la température pui y existe. Mais en ce cas on peut demander si le Folgefon s’est aceru et s’accroit toujours, qu’il appartienne soit a une ancienne époque géologique soit a 1’époque actuelle. Si le Folgefon s’était aceru depuis que le pays est habité, il existerait dans les contrécs voisines des légendes et des traditions a ce sujet, car un pareil aeroissement aurait touché aux intéréts du voisinage. En ce cas le Folgefon aurait successivement envahi les prés des chålets des vallées les plus rapprocbées. Mais il n’y a pas de tradition d’une augmen- tation successive et générale du Folgefon. Il est done vraisemblable qu’il ait conservé de temps immémorial son étendue actuelle. Mais si, d’un coté, on juge les limites du Folgefon a peu prés invariables, et si, de Tautre, l’été est trop froid ct trop court ])our faire disjiaraitre les neiges de 1’hiver précédent, fait qui semblerait devoir provoquer une augmentation con- tinucllc, il fant poser cette question; Outre la fonte et 1’évaporation sur la surface de la masse de glace, quels inoyens la nature met-elle en action pour renfermer les neiges dans des limites arrétées ? L’un de ces moyens consiste sans doutc en ce que la neige qui tombe sur les plateaux les jdus élévcs, cnlcvée cn grande partie par les tcmpétes de Thiver, s’amoncelle plus bas sur les bords oit elle s’abrite contre le vent. Ainsi ragglomération se trouve restreinte sur les bautcurs qui out la température la jilus basse, et augmentée a un niveau moins élevé oil la cbaleur est plus grande. Jc crois voir un autre moyen dans le dégel de l’intérieur et de la base des masses de neiges, cc qui, d'un coté, diminue véritablement les neiges sur le lien méme, ct qui, de 1’autre, lorsque le sol est en pente, les fait glisser ii un niveau moins élevé, ou, exposées å une température moins froide, elles fondent plus rapidement. Le dégel de rintérieur et de la base du Folgefon résulte des faits suivants. En été lorsque les rayons du soleil récbauffent los masses, la neige s’amollit ct fond, mais on ne voit pas ou passe f](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22474183_0010.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)