Om sneebraeen Folgefon / af S.A. Sexe.

  • Sexe, S. A. (Sjur Aamundssøn), 1808-1888.
Date:
1864
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Credit: Om sneebraeen Folgefon / af S.A. Sexe. Source: Wellcome Collection.

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    l’eau. Car en partie elle s’évapore, en partie elle pénetre dans les masses de neige. Apres la pluie on nc voit pas non plus oil passe l’eau. Elle s’infiltre dans la neige. Il faut que la pluie soit bien forte pour que la masse de neige n’en absorbe pas chaque goutte. D’apres la connaissancc que j’ai du Folgefon et d’autres ehamps de neige, il est rare que l’eau se fasse jour sur leui^s eOtés et qu’elle en baigne le bord infcricur. Mais c’cst un fait positif que lorsqu’il est toinbé beaucoup de pluie sur le Eolgcfon et que pendant quelque tcmps il a fait assez doux pour que la neige ait été entamée par la fonte de la surface, les rivieres et les ruisseaux qui sortcnt de dessous le Folgefon, présentent une masse d’eau plus gi'ande que lorsque le temps a été sec et fi’oid. Il faut en conclure que l’eau formée par la fonte de la surface des neiges et la pluie qui y tombe coulent pour 1’ordinaire au fond des masses et se font jour en en longeant la base. Mais lorsque cette eau produite par la fonte de la surface des masses de neiges et dont la température doit étre supposée zéro, s’enfonoe k travers les neiges sans geler en route, la température des neiges ioit étre zéro. Si an contraire une quantité plus ou moins grande de l’eau de neige gele pendant le tiajet, la chalcur dégagée par la congélation doit eontribuer a adoucir le froid dans les masses de neiges. En supposant done que la température dans les masses est au-dessous de zéro, il y a déjk dans l’eau provenant de la fonte de la surface et qui traverse les masses de neiges une tcndance a fairc monter la température de celles-ci a zéro, tendance encore plus prononcée lorsque la ]duie dont la température s’élévc déja au-dessus de zéro des le commencement de sa course s’infillre en abondance a travers les neiges. Quant au froid de Thiver, il ne peut descendre ou pénétrer dans les masses de neiges que par la conduetibilité, et nous savons bien que la neige est un mauvais condueteur de la chaleur, ou, ce qui revient an mérae, un mauvais conduc- teur du froid. Il est done impossible que le froid de l’hiver pénetre atissi profondément dans les masses de neige que la chaleur de l’été qui est attirée vers le fond par l’eau qui s’y infiltre. Ajoutons que le froid le plus rigoureux nc pénetre pas immédiatement jusqu’ a 1’ancienne neige des masses Car il tombe ii chaque instant sur les masses de neiges, au moins sur le Folgefon, de la neige a compter du commencement de rautomne, par conséquent avant ramvée des grands froids. Cette neige et les premieres neiges de Thiver servent ainsi a protéger Tancienne neige contre les véritables froids de 1’hiver qui n’arrivent que plus tard, d*oii il résulte que ces froids n’atteindront méme pas le peu dc profondeur dans ranciennc neige, a laquelle autrement ils auraient été conduits. Toutefois il nc faut pas oublier ici que les couches de neige qui pendant le cours de l’hiver couvrent peu a peu les masses, peuvent avoir une température bien différente et probablcment parfois tres froide. Or, on peut supposcr qu’il tombe sur les masses pendant un temps calme de la neige au milieu d’une température aussi basse que possible. Cette neige est poudreuse et séchc. Surviennent un froid rigoureux et du vent. La neige enlevéc aux hauteurs s’amoncellc en couches dans des licux abrités contre le vent. Ces couches doivent avoir une température tres basse, elles doivent étre compactes et composées de petits grains. D’un autre coté on peut se figurer qu’il tombe de la neige sur les masses pendant une tempéte et une température aussi elevée que possible. Cette neige humide et visqueuse s’attache a 1’endroit au elle tombe d’abord. Ces couches de neige doivent avoir une température rela- tivement élevée, elles doivent étre glaeiales et composées de gros grains. Entre ces deux extrémes on peut se figurer beaucoup de gradations de température et de composition dans les neiges successives dc l’hiver. Mais lorsque les clialem's de l’été arrivent et que les couches de neige sont traversécs par l’eau de neige et la pluie, ces diiférences de température diparaissent sans doute, mais il se peut que la diversité dc la naturc des couches provoque quelque hétérogénéité dans les glaciers qu’elles servent a former. De ce qui précéde il serable résultcr que la température du Folgefon et des charaps de neige qui se trouvent dans les mémes conditions est a zéro pendant toute 1’année, excepté dans les couches extérieurcs auprés de la surface, oii elle varie un peu suivant la température de l’air. Dans tous les cas, en vertu des faits mentionnés, on scrait en droit de demander quelle cause pourrait produire dans les ehamps de neige une température au-dessous de zéro. Lorsque la température d’un champ de glace est a zéro, le dégel peut étre pi'ovoqué dans l’intérieur par pUisieurs raisons. 1) Le champ de glace est traversé par une pluie qui tombe sur sa surface avec une température au-dessus de zéro, et qui ne reste que peu de temps dans sa couche extéricure qui est plus poreuse. 2) L’eau est quelquefois accom- pagnée d’air qui, exposé pendant son parcours a étre comprimé par la pression toujours croissante, développe toujours un peu de chaleur; la méme raison de dégel existe aussi dans la base du champ de neige. 3) Plus on descend, plus la pression est forte sur les masses de neige qui se compriment et développent de la chaleur; en outre les masses passent a 1’état liquide, parceque le terme de la congélation de l’eau s’abaisse sous la pression croissante. Cette cause de dégel doit surtout agir sur la base de la masse de neige, parceque la pression y est plus forte. En ce qui con- cerne spécialement la base des masses de neige, on peut supposer, et surtout lorsque la température de la glace n