Des loupes et de leur cure radicale / par A. Lebatard.

  • Lebatard, A.
Date:
1852
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Des loupes et de leur cure radicale / par A. Lebatard. Source: Wellcome Collection.

    12/20 (page 10)
    La perte de substance que détermine la chute des escharres a-t-elle bien conservé la limite et la profondeur qu’on avait calcu¬ lées ? L’inflammation éliminatrice se borne-t-elle toujours aux tissus cautérisés, et ne peut-on pas avoir à craindre l’érysipèle que l’on voulait éviter ? Certes, d’après les récits des succès obtenus par les chirurgiens et le peu d’accidents que le caustique détermine, c’est le moyen à préférer. A. Mais l’escharre détachée, il reste une plaie profonde avec perte de substance, qui pour se cicatriser demande souvent plus d’un mois. Qui ne sait que les plaies de tête sont celles qui se cicatri¬ sent le plus promptement quand elles sont simples , et le plus lentement quand elles sont avec perte de substance? B. Le caustique s’empare-t-il toujours du kyste tout entier, quelles que puissent être les précautions ? Je ne le pense pas. J’ai vu depuis peu un malade qui portait une loupe sur la tête et que le caustique n’avait point enlevée. La plaie qui en était résultée était vive , très-douloureuse , et le malade a dû pendant trois mois porter un petit appareil pour pro¬ téger la plaie contre le contact de l’air. La cicatrisation s’est enfin opérée, et la loupe a depuis augmenté de volume. Le caustique, tout en ne touchant pas le kyste, n’avait eu au¬ cune influence sur la loupe et sur sa sécrétion. L’inconvénient le plus grave venait de l’adhérence que la peau de nouvelle lormation avait contractée avec la face supérieure du kyste.