Des loupes et de leur cure radicale / par A. Lebatard.

Lebatard, A.

Date:: 1852

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Licence: Public Domain Mark

Credit: Des loupes et de leur cure radicale / par A. Lebatard. Source: Wellcome Collection.

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semblant complètement vidée et le kyste assez revenu sur lui- même, j’enlevai le séton, et mon malade partit pour un voyage, sans autre appareil que ses cheveux, qui recouvraient les deux pe¬ tites ouvertures que j’avais laissées béantes. À son retour, un mois après, je vis que le kyste s’était atrophié à tel point que la tumeur était remplacée par une dépression. Il y avait déjà huit jours qu’il en était ainsi. Mon malade portait trois loupes. Encouragé par l’absence de dou¬ leur et d’accident consécutif à l’opération première, il avait déposé toute pusillanimité et réclama une seconde opération. La seconde loupe était moins grosse que la première, et j’usai du même pro¬ cédé. Tout se passa de la même manière. La matière sébacée s’é¬ pancha lentement. Le premier séton resta pendant huit jours. Mais comme le kyste était revenu sur lui-même à la moitié de son volume primitif, j’enlevai le séton et laissai les ouvertures béantes pendant quelques jours. Le kyste, très-petit, paraissait plus con¬ sistant, roulait facilement sous la pression , tant il avait perdu de ses adhérences avec les tissus qui le recouvraient. A l’aide d’un stylet, je le fis rouler sur lui-même, et je pus l’extraire facilement par une des ouvertures en le faisant basculer. De couleur nacrée, consistant, ce kyste était très-épais et entiè¬ rement vidé. La troisième loupe fut opérée comme les deux autres. Un seul séton , laissé pendant huit jours, suffit pour en opérer la guérison complète; car mon malade, très-expérimenté par l’exemple des deux opérations qu’il avait subies, avait enlevé le séton et abandonné la tumeur, presque vidée, aux soins de la nature. A son retour, j’ob¬ servai la même dépression.