Au Comité de Salut Public. Lettre. [Mémoire sur les vénériens] / [Jean-Stanislas Mittié].

  • Jean-Stanislas Mittié
Date:
[1794]
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Au Comité de Salut Public. Lettre. [Mémoire sur les vénériens] / [Jean-Stanislas Mittié]. Source: Wellcome Collection.

    15/16 (page 15)
    l'admiiiistratlon est aveugle, et le seul qui soit susceptible d^autant cVinconvëniens ^ s'applique et convienne , indistinctement, dans tous les cas et à tous les sujets. Cette manière de faire la médecine est le comble de l’ignorance et de raveuglement^ c’est un empirisme cruel, aussi déslionorant pour l’art, que fatal au genre liiimain* Ceux qui administrent le mercure, sont un fléau, dans l’état, plus dangereux et plus destructeur que la maladie même. Leurs propos, leurs écrits, leur pratique ne ser¬ vent qu’à perpétuer l’erreur, fortifier le pré¬ jugé et entretenir l’ignorance. Les Médecins et les Ciilrurgien s blessés de ces vérités, doivent les réfuter : mon intention a toujours été de les engager à me répondre 5 mon but, aujourd’liui , est de les provoquer à le faire , et même d’y obliger par devoir, par lionneur et par liuiiianité, ceux qui, salariés par le Peuple, remplissent des places d’Officiers de santé, an service de la république. Deins les hôpitaux civils et militaires , les vénériens sont les malades , le plus mal traités , et le plus à plaindre. Dans les \'illes , ils sont victimes du hriganclage de la cliariatanerie , par la négligence et l’insouciance de la police à veiller sur la santé et la vie des citoyens, sur-tout à Paris, où, tous les ans , plus de trois mille citoyens sont empoisonnés ])ar les remèdes , dont on souffre la distfibutioii, pour les maladies vénériennes.