Copy 1, Volume 1
Médecine pratique ... / [Thomas Sydenham].
- Sydenham, Thomas, 1624-1689
- Date:
- 1816
Licence: Public Domain Mark
Credit: Médecine pratique ... / [Thomas Sydenham]. Source: Wellcome Collection.
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![Anciens et modernes l'ont ennchie. ^Yiï] PRÉFACE 3. On sait combien les anciens , et sur-tout Hippocrate , l’ont enrichie. C’est à eux et à ceux qui ont recueilli leurs Ouvrages, que nous sommes redevables de la plus grande partie de nos connais¬ sances thérapeutiques. Dans les siècles suivans, il y a eu des hommes illustres qui, en s appliquant à FAnatomie, ou à la Pharmacie, ou à la Pratique, ont travaillé à perfectionner la Médecine. Notre pays même et notre siècle n’ont pas manqué de gens habiles qui se sont distingués dans toutes les désobéissance , devinrent nécessairement, eux et tout le reste des hommes , sujets à une infinité de maladies et d accidens , meme à la mort. • •. Je ne prétends pas néanmoins que la Medecine ait ete ré¬ duite en Art dès les premiers temps ; mais elle se pratiquait in¬ différemment par tout le monde , chacun étant son propre Médecin. Dans la suite €;lle devint un Art par le moyen d un certain nombre d’observations et d’expériences que l’on avait faites * et alors l’exercice en fut confié à certaines gens en particulier , qui , à cause de cela , furent nommés Médecins. C’est ainsi c{ue la Médecine exista avant qu’il y eût de Médecins, quoiqu’elle ne pût être appelée proprement un Art, jusqu’à ce qu’il se trouvât des gens qui fissent une profession particulière de l’exercer. j . En effet il semble que la maladie et la douleur ont du néces¬ sairement engager les hommes à chercher un prompt secours, et que ceux-ci ne pouvaient être assez stupides et assez insen¬ sibles à leurs propres maux , pour négliger une recherche si intéressante. Car on ne s’imaginera pas que l’homme seul lut tellement sourd à la voix de la nature et de la raison , qu il ne s’embarrassât pas de conserver ou de rétablir sa santé , tandis que nous voyons que les animaux sont poussés violemment a cela par le seul instinct naturel. ^ .m*. ' Après tout, on doit plutôt consulter la certitude et 1 utiliter d’une Science ou d’un Art , que son antiquité. C’est par cesi deux qualités que l’on doit juger de son excellence , et non. par son antiquité seule, qui, d’elle-même, ne lui donne aucuni mérite réel, et qui, par une vénération mal entendue quelle^ inspire, ne sert souvent qu’à établir des erreurs pernicieuses.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29325353_0001_0026.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)