Lettre pastorale ... addressée au clergé et aux fidèles de son Diocèse, pour leur notifier un miracle opéré dans son Diocèse par l'intercession de M. François de Paris, et les prémunir contre un bref de N.S.P. le Pape ... et deux écrits de M. l'Archeveque de l'Embru / [Charles Joachim Colbert].

  • Charles Joachim Colbert de Croissy
Date:
1734
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Licence: Public Domain Mark

Credit: Lettre pastorale ... addressée au clergé et aux fidèles de son Diocèse, pour leur notifier un miracle opéré dans son Diocèse par l'intercession de M. François de Paris, et les prémunir contre un bref de N.S.P. le Pape ... et deux écrits de M. l'Archeveque de l'Embru / [Charles Joachim Colbert]. Source: Wellcome Collection.

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    notoire que Dieu cfl forti de Ton fecret ] que les guérifons mi- raculcufes font frequentes, & que celle qu’on a demandée, a été accordée dans les mêmes circonitanccs que toutes les autres. En ce cas, la raifon, la religion, tout porte à reconnoître le doigt mi¬ raculeux de Dieu. Autrement , vous ne faites que des infenfés -Zc des ingrats. Vous éteignez dans le coeur de l’homme tout defir de s’addrefier à Dieu , parce qu’il n’a plus de réglé pour juger quand il cfl exaucé. S. Auguflin fut notre guide dans le jugement que nous port⬠mes du miracle opéré fous nos yeux 5 il fut aufïï nôtre modèle dans la conduite que nous gardâmes pour le notifier au peuple, &: en rendre à Dieu des folemnelles actions de grâces. Dès le Di¬ manche qui fuivit la guériion miraculeufe , nous montâmes en Chaire : nous fîmes lire le Prdcez verbal qüi en contient les preu¬ ves : nous donnâmes les inflruôtions qui nous parurent convenir fur un fujet fi interefTant. En nous-mêmes , nous étions tout occupez du bonheur d’avoir été choifi pour publier le premier iavec autenticité, un miracle opéré par l’intercefîion du Bienheu¬ reux Diacre engagé dans notre caule. Avec quelle joye invit⬠mes-nous les Prophètes, les Apôtres , les Martyrs , toute l’Egli- fe du Ciel a s’unir à nous pour bénir le Seigneur ? Aux yeux de la chair cette cérémonie n’avoit rien de frappant : aux yeux {de l’efprit que ne faifoit-elle pas appercevoir ! Quand les Nations , ennemies de Jérufalem ^ virent les Juifs relever les murs de la ville, les commencemens leur en parurent méprifabies.,, Laifibns les faire , difoient-ils. S’il vient un re- ir• ,, nard , il paffera par deflus. „ Ils ne connoifloient pas les voyes Erd‘ T/‘ de Dieu j le grain de fenévé jette en terre devient un grand ar¬ bre. Voilà le plan que Dieu a toûjours fuivi depuis le péché. Les premières actions de grâces folemnelles pour une oeuvre que le monde méprife , ont commencé dans une JEglifc de la campa¬ gne : croyez-vous qu'elles s'y termineront ? Lorfque Pierre &: Paul furent conduits au fupplice par les ordres d’un Empereur ; qui auroit dit que les Empereurs viendroient fe profierner aux tombeaux de ces deux hommes ? Lesfages &: les prudens auroient traité cette penfée de folie. Nos peres l’ont vu avec étonnement: nous le voyons avec admiration. Ce que Dieu a fait, M. T. C. F. il cfl allez puifîant pour le faire de nouveau. Je vois la mai»