Contribution à l'étude de la simulation de la folie chez les criminels : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 1er février 1904 / par Louis Mazen.

  • Mazen, Louis, 1879-
Date:
1904
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Credit: Contribution à l'étude de la simulation de la folie chez les criminels : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier le 1er février 1904 / par Louis Mazen. Source: Wellcome Collection.

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    On doit se demander pourquoi raccusd,si communicatir au sujet de ses hallucinations,de ses J)réoccuj)ationsambi- ticuses, a gardé'le silence au sujet de conce])tions se i‘ap- portantsi directementaucrime; mais ce qui est plus grave, c’est que l’aliéné qui frappe sous l’influence d’une idée reli- gieuse,ou se renferme dans un mutisme absolu, ou avoue le mobile qui l’a fait agir ; mais il ne substitue pas une expli- cation imaginaire à sa conception délirante. Par bien des côtés il est en contradiction non seulement avec ses décla- rations premières, mais il est en contradiction avec l’idée de sacrifice imposé par Dieu. C’est ainsi qu’il substitue à son délire mystique une sorte de monomanie homicide qui le pousse, dit-il, à tuer des enfants et même le gardien de la prison. D’autre part il se montre incertain sur le sort de sa victime, il admet très bien que ce soit le diable qui ait pu le pousser à com- mettre son crinie. La discussion de ces différentes manifestations, l’in- correction absolue, l’absence de toute logique qu’on observe dans le délire de ü...,l’absence de tout symptôme physique pouvant faire penser à l'hystérie, qui est parfois capable de produire ces délires polymorphes, ne permet- tent pas de croire à leur réalité .et à leur sincérité. 11 résulte de cette discussion que nous ne trouvons chez G... ni obsession morbide, ni impulsion irrésisti- ble, ni inversion sexuelle, on un mot, aucun des états de dégénérescence psychique qui, en dehors même de toute conception délirante,aurait pu expli(pier le crime. D’autre part, les différentes conceptions, les troubles sensoriels qu’il accuse et que jusque-là il n’aVait jamais fait connaî- tre, ne résistent pas à un examen sérieux. La situation est trop grave pour admettre que G... a pu se livrer vis-à- vis de l’expert à quelque vulgaire mystification, c’est la