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Credit: Maladies du foetus et du nouveau-né / par J. W. Ballantyne. Source: Wellcome Collection.
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![amniotique, qui met la peau à l’abri des frottements. Un antre effet dn milieu péri-fœtal est la possibilité de l’existence de lésions telles que, si elles sur- venaient après la naissance, elles occasionneraient immédiatement la mort. C’est ce fait, particulier aux maladies intra-utérines, (pie j’ai désigné sons le nom de mortalité en puissance, mort virtuelle {potential mortnlit]i) (21) du fœtus. Nous en trouvons nn exemple dans ces cas d’anasarqnc généralisée du fœtus, dans lesquels les lésions de l’Iiydropisie sont souvent si considé- rables qu’elles seraient tout à fait incompatibles avec la vie extra-utérine, et malgré lesquelles, cependant, le fœtus peut atteindre le terme normal de son existence intra-utérine. .V plus forte raison, des organes qui sont, chez le betiis, dépourvus do fonctions ou h peu près (par exemple les poumons et l’estomac), peuvent-ils se trouver gravement atteints sans qu’il en résulte rien de fâcheux pour la vie et la croissance du fœtus ; l’état morbide ne devient apparent (jue lors([ue, renfant étant né, le fonctionnement des organes malades est devenu indis- pensable. Ces particularités sont dues, en grande partie, à l’existence dn placenta, qui peut être considéré comme l’organe le plus important du fœtus, (pioique ce soit un organe extra-corporel. Le placenta remplit les fonctions des poumons, de l’estomac, des reins, et probablement aussi en partie du foie du fœtus. C’est pourquoi ces dilférents organes peuvent être malades sans qu’il en résulte de danger immédiat pour l’enfant avant la naissance. L’existence du placenta est, en ce sens, un avantage pour le fœtus, mais, à d’autres points de vue, c’est un grand désavantage. Le placenta étant l’organe le plus important du fœtus, toutes les altérations pathologiques qu’il subira auront sur le fœtus une répercussion sérieuse. Les hémorragies du placenta, ou les altérations de sa structure, occasionneront la mort du fœtus par asphyxie ou par inanition. En outre, même lorsqu’il est sain, c’est la porte cochère à travers laquelle les germes, toxines et poisons, passent de l’organisme de la mère à celui du fœtus. Peut-être est-il nécessaire qu’il y ait (pielque modilication morbide du placenta pour que ces mauvais effets puissent se produire, mais cela ne diminue pas beaucoiq) la vérité de l’af- lirmation. L)e même, le liquide amniotique, dont la présence est, à certains égards, avantageuse pour le foilus. peut devenir pour lui une source de dan- gers, et c’est h travers lui (juc des germes et des toxines, qui ne peuvent se frayer nn passage h travers le placenta, peuvent arriver jusqu’au nez et h la bouche du Icetus (22). Tels sont (pœbpies-nns des caractères que présen- tent les maladies du fœtus. Ici, il nous faut résoudre une question impor- tante; : \ a-t-il des maladies spéciales au fœtus cl ne pouvant survenir :i aucune autre période de la vie? Y eu a-t-il du moins jearini les maladies proprement dites, c’est-à-dire en dehors des monstruosités qui, elles, sont absolument spéciales à la vie intra-utérine? Ceci soulève une (piestion préli- mmaire : Y a-t-il une ligne de démarcation nette entre une maladie du fœtus et une difformité ou malformation congénitale? I) une façon générale, les états pathologiques ayant leur origine dans la vie cmluxounaire constituent des dilformitcis; celles tpii surviennent, au stade fœtal sont des maladies. Mais 1 organisme uc passe [las t(jut entier, an](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21931343_0009.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)