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Credit: Maladies du foetus et du nouveau-né / par J. W. Ballantyne. Source: Wellcome Collection.
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![OÙ certaines nations déplorent l’clat stationnaire de leur population, et où toutes reconnaissent l’importance de jirocrécr des enfants sains, il devient nécessaire d’étudier les lois de la vie et de la santé des fœtus, (jueUpie diffi- cile (pie puisse être cette étude. 11 résulterait pour la race humaine un béné- fice incalculahle du fait (pie tous les enfants pussent être mis au monde forts et en bonne santé. 11 faudrait évidemment pour cela que les parents fussent sains. C’est un résultat impossible à atteindre dans l’état actuel de la société, mais on ne peut douter que la médecine du siècle sera préven- tive dans un sens plus large et plus vrai que la médecine d’aujourd’hui; la prophylaxie, pour être elîective, doit s’exercer avant la naissance, Aussit(3t qu’un enfant atteint d’une tare héréditaire est né, la prophylaxie est sans pouvoir. On pourra alors prendre des mesures jialliatives, mais non pré- ventives. Ouels sont donc nos moyens de diagnostic intra-utérin? Étant donné que l’évolution de la maladie se fait à l’intérieur de l’utérus maternel et se dérobe à la vue, il est nécessaire d’étudier l’histoire obstétri- cale de la mère et de procéder à l’examen physique de ses viscères abdomi- naux et pelviens. La constitution de la mère, ses maladies, ses dilformités, ses habitudes, les circonstances extérieures, peuvent inlluer sur sa progéni- ture, et il faut procéder à une enquête à ce sujet; mais ce qui importe spécialement, c’est son histoire pendant une grossesse terminée par la nais- sance d’un fœtus malade. Si elle est multipare, il nous faut aussi nous informer de ses accouchements antérieurs, car un fait remarquable de la pathologie intra-utérine est cette tendance qu’ont les maladies ou les monstruosités fœtales à se reproduire plusieurs fois chez la même femme. 11 est reconnu qu’une femme peut être \me monstripare. Elle peut égale- ment présenter une tendance à donner le jour <à des enfants malades. Bien entendu, c’est avant tout à la syphilis que nous pensons ici, mais le même exposé s’applique également à d’autres maladies du fœtus, telles que l’anasarque généralisée, l’ichtyose congénitale, etc. J’ai observé un cas dans lequel la même femme donna le jour à 3 fœtus anencé|)bales, un autre dans lc(piel plusieurs enfants, des mêmes parents, naquirent avec une hernie ombilicale, et enfin un 3” dans lequel deux belles-sœurs mirent au monde des enfants atteints d’anasai-que généralisée. Ce dernier cas me conduit a faire remarquer (jue l’iiisloire patbologi([ue du père doit également être recherchée. Encore ici, c’est la syphilis qui se ]U‘ésente (1 abord a l’esprit, mais il se présente également d’autres exemples, car il y a des observations de femme ayant eu des enfants sains avec un premier mari, et des fœtus bydropi(pies et ichlyosi(pies avec un second. Quand une femme a donné antérieurement naissance à des enfants malades ou difformes on |)eut toujours présumer que le fait est susceptible de se reproduire dans la suite, lai maladie, ou la monstiaiosité, |)ourra alors être de même nature ou de nature différente. Probablement, dans la plupart des cas, il y a tendance générale h la production d’un état maladif du fœtus, pfiifiH (pi’ii la production d’une maladie déterminée. Dans 1 histoire de la grossesse, il nous faut étudier avec soin tous les détails. La mère peut être atteinte d’une maladie infectieuse telle (pie la BALLAirrriVE.]](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21931343_0011.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)