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Credit: Maladies du foetus et du nouveau-né / par J. W. Ballantyne. Source: Wellcome Collection.
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![THÉRAPEUTIQUE INTRA-UTÉRINE Par suite de la difficulté du diagnostic intra-utérin, la thérapcutif[ue intra-utérine n’a fait que peu de progrès. A une ou deux exceptions près, nous pouvons dire que nous ne connaissons aucun médicament agissant directement et spécialement sur le fœtus et sur le placenta. 11 faut excepter le mercure et le chlorate de potasse. Nous pouvons appliquer le traitement mercuriel au fœtus dans Futérus d’une façon presque aussi efficace (|u’cà l’enfant ajirès la naissance. Donner le mercure à la mère équivaut pratique- ment à le donner au fictus. C’est ainsi qu’on peut traiter et qu’on traite efficacement la syphilis congénitale. Pour ce (|ui est du chlorate de potasse, son action n’est pas aussi certaine. Je considère comme prouvé qu’il peut être donné avec succès dans les cas d’avortements ou accouchements préma- turés habituels non causés par la syphilis — mais reste à voir s’il peut agir directement sur une maladie du fœtus. Ayant à soigner une femme (]ui avait donné le jour antérieurement à deux enfants hydropiques, et qui était mani- festement anémique, je prescrivis du chlorate de potasse et du fer pendant toute la durée de la grossesse ; l’enfant n’en naquit pas moins hydropique, mais la grossesse, au lieu de se terminer prématurément au 6® mois, attei- gnit à peu près le terme normal (25). Dans un autre cas, où j’avais prescrit du chlorate de potasse pour une maladie du placenta, la grossesse se pro- longea au delà du terme normal, et l’enfant naquit vivant et bien portant, (pioiqu’une i)etite partie scidement du placenta fût saine. Je crois donc que le chlorate de potasse, surtout associé avec le fer, peut favoriser les fonctions placentaires au point de prolonger la vie intra-utérine — même s’il ne peut guérir une maladie du fœtus. Je crois fermement qu’il existe d’autres sub- stances médicamenteuses douées d’une action élective sur le placenta et sur le hetus; je suis persuadé (jue, de même qu’il y a des médicaments agissant spécialement sur l’utérus, le cerveau, le foie, l’estomac, les reins ou la peau, il y en a (pii agissent sur le placenta et sur le fœtus. La (hicouverte de ces agents stimulants, toniques, dépresseurs, etc., du placenta et du fœtus, sera I (jeuvre de nos successeurs dans l’étude de la pathologie intra-utérine. Ces conclusions n’épuisent cependant pas le sujet do la thérapeutique mtra-ulérine. Nous |)ouvons, en prévenant la maladie chez la mère, la pré- venir aussi chez le fœtus. Ainsi devrons-nous soigneusement écarter de la mère les risques de contagion par maladies infectieuses. Ouand même une atteinte antérieure l’aurait personnellement immunisée contre la scarlatine, la rougeole, etc., la précaution n’en serait pas moins nécessaire, le hetus pouvant être inlecte, sans que la mère présente aucun sympti'unc de la maladie. Four la meme l'aison, nous vaccinerons une femme enceinte |)cnr dant une é[)idémie de variole. Ce n’est pas (pie le hetus partage dans tous les cas I iimriunite conléree par le vaccin, mais le fait se produit assez souvent poui justifier le traitement. Je ne puis (piitter ce sujet sans parler des inté- lessantes recherches expérimentales de Dorak (2(i) ; cet auteur a démontré que, si 1 on administre de l’arsenic à une femelle de cobaye iileine, cette](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21931343_0013.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)