Pathogénie et diagnostic des ophtalmoplégies / par Ch. Sauvineau.

Date:
1892
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Credit: Pathogénie et diagnostic des ophtalmoplégies / par Ch. Sauvineau. Source: Wellcome Collection.

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    Ici encore, le processus hémorrhagique est absolument limité à la substance grise cavitaire qui forme les parois de l'aqueduc de Sylvius, du 4 et du 3' ventricule. Tous les noyaux des nerfs moteurs oculaires sont intacts. Un peu plus tard (1888). Tliomsen est venu apporter deux au- tres faits d'ophtalmoplégie à forme aiguë, chez des alcooliques, sui- vis de mort rapide. 11 a pu pratiquer les autopsies. Voici quels en furent les résultats : PnEMiER CAS de Thomsen. — Aulopsie (résumée). Voir la partie clinique page 59. Les noyaux de Fhypoglosse, du vague, de L'acoustique, du facial et du trijumeau sont complètement sains. Dans les noyaux des aljducens, des trochléaires el des ockIo moteurs, la disLribulion des cellules est abso- lument 7î0)'male ; il en est de même de la forme, des dimensiojis, et des prolonge7nents do ces cellules. Protoplasma et noyaux normaux. Les fibres radiculaires de tous les nerfs crâniens, en particulier des nerfs de l'œil, sont normales. Par contre, outre une turgescence de tous les vaissaux, on trouve des petites hémorrhagies, multiples, depuis des dimensions microscopiques jusqu'à des dimensions visibles à l'œil nu, et dont le nombre va en aug- mentant de bas en haut. Elles sont surtout abondantes dans la su])stance grise qui occupe le plancher du 4e ventricule, et celle qui est autour de l'aqueduc de Sylviu-s : elle sont rares dans les noyaux des nerfs, et tout à fait isolées dans la substance blanche du bulbe et de la protubérance. Les parois des vaisseaux ne présentent pas d'altérations manifestes. Cependant, dans certains points, on trouve des dilatations anévrysmales, dont l'une était manifestement rompue. Les tubercules qtiadrijumeaux antérieurs et postérieurs sont le siège d'hémorrhagies en masse. Dans les noyaux de l'oculo moteur, il n'y a que de rares hémorrha- gies. Il parait y en avoir un peu plus dans le noyau du trochléaire. Dans le second casque publie Thomsen (voir page59), on re- trouvâtes mêmes lésions. On y trouve de plus un certain degré de dégénérescence des cellules ganglionnaires, surtout marquée dans le noyau de l'abducens, beaucoup moins dans celui de Focu- lo-moteur, et moins encore dans le trochléaire.