Du traitement de l'ophthalmie blennorrhagique, de l'oblitération des artères par la ligature et par la piqûre des épingles, de l'influence de la section des nerfs des membres sur la sécretion du pus et l'organisation des cicatrices : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 décembre 1837 / par Auguste-Hugues Valancogne.
- Valancogne, Auguste Hugues.
- Date:
- 1837
Licence: Public Domain Mark
Credit: Du traitement de l'ophthalmie blennorrhagique, de l'oblitération des artères par la ligature et par la piqûre des épingles, de l'influence de la section des nerfs des membres sur la sécretion du pus et l'organisation des cicatrices : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le 20 décembre 1837 / par Auguste-Hugues Valancogne. Source: Wellcome Collection.
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![Je crois que la formation du caillot n’a pas eu* lieu dans Tarière poplitée, pour plusieurs causes que je vais rapidement énumérer. Chezies animaux, telsque leschevaux et les chiens,sujets surlesquels on a surtout pratiqué les expériences qui ont pour but l’oblitération des artères, le sang est beaucoup plus épais, beaucoup plus coagulable que chez l’homme. C’est à tel point que les vétérinaires ne lient pres(]ue jamais les artères, Thémorrhagie s’arrêtant bientôt d’elle- même. Il n’est pas étonnant dès-lors que l’introduction d’une ou de plusieurs épingles dans l’intérieur d’un tube artériel détermine la formation d’un caillot fibrineux plus ou moins complet. Chez l’homme, le sang est plus ténu , moinschargé de matériaux concrescibles; de là, une plus grande difficulté d’obtenir le dépôt d’un coagulum fibrino- albumineux. Une des conditions essentielles du maintien de la circu- lation dans les vaisseaux artériels et veineux, c’est le poli de leurs parois. Lorsqu’on pratique des màchures sur les artères, on voit que les caillots, le plus souvent incomplets, qui se forment, sont d’abord en contact et plus tard solidement adhérents avec les tuniques interne et moyenne rompues, et avec la lymphe coagulable exhalée de leur déchirure. Les piqûres faites par les épingles ne produisent aucune inégalité, aucune aspérité à la surface des vaisseaux dont elles intéres- sent les parois : le seul obstacle opposé à la circulation du sang consiste en une ou plusieurs épingles, qui divisent en deux secteurs le cylindre artériel ; faible moyen pour obtenir un caillot véritablement hémos- tatique. Cependant dans les veines ce caillot se forme, et l’oblité- ration du vaisseau est facilement obtenue. Cette différence dans les résultats tient à deux causes principales : premièrement, à la lenteur avec laquelle le sang circule dans les veines ; secondement, à la facilité dont est douée leur membrane interne de contracter l’inflammation pseudo-membraneuse. Les expériences de Travers et d’autres chirur- giens, ainsi que l’heureuse application de la piqûre des veines par les épingles à la guérison des varices, en font foi. La surface interne de la veine piquée s’enflamme, sécrète des pseudo-membranes ; la cir- culation est entravée; le caillot obturateur se forme. La membrane](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22360608_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)