Les thermes de Luchon : sont-ils les anciens thermes onésiens?
- Couget, Alphonse.
- Date:
- 1896
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Credit: Les thermes de Luchon : sont-ils les anciens thermes onésiens?. Source: Wellcome Collection.
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![Les Onésiens et leurs Thermes FiENONS le texte lui-même du géographe grec. Strabon écrivait vers l'an 39 de notre ère. C'est le plus ancien auteur qui ait parlé de notre pays des Convénes. On lit au livre iv. p. 190 de ses œuvres: « ... TTp:; [j.£v xfj z'jpT|Vr, tï;v t(7)v Kîvîuîvwv, o èœti !îuvr,/.'J2tov, kv Y] •:ï3A'.; AîÙYOiuvov ■/.%>. xi Ttov 'Ovï;aiûv Oîpij.à y.â/./.iT-a T.z-.<.\j.iji\ir.z\> 'joax:;... » « Du côté des Pyrénées est la terre des Gonvcnes, c'est-à-dire des associés. On y trouve la ville de Lugdunum et les thermes des Onésiens qui fournissent en abondance des eaux excellentes. » il est hors de doute que le géographe ne signalait, à propos de Lugdunum des Convénes et de son voisinage, les thermes des Onésiens que parce qu'ils étaient les plus importants déjà et les plus renommés. Or, quelle autre station balnéaire, dans la région de Lugdunum, a laissé plus de vestiges que celle qui, antérieurement à l'occu- pation romaine, était dédiée au dieu tutélaire Ilixo (Luchon) ? C'est le vrai vocable qu'a rétal)li notre épigraphiste Julien Sacaze. L'ayant relevé dans quatre inscriptions locales, Ilixo, Ilixoni', il l'a opposé à cet autre nom Dco Luxoni, écrit en dédicace sur le petit autel votif scellé dans une nicJie au-dessus du portique de l'établissement thermal de Luchon, et dont il a péremptoire- ment démontré la fausseté. Le mot primitif Ilixo a fini cependant par devenir Lixo, comme Ilerda Lérida, par « la chute de l'i » ; mais il ne se rencontre ainsi dans aucune inscription authentique. Quoi qu'il en soit, les Romains trouvèrent en ce lieu de l^uchon des sources consacrées à cette divinité topique. En ayant constaté les excellents effets^, ils en firent une station privilégiée. I^es nom- breux autels votifs mis au jour, ainsi que les autres débris d'anti- quités, l'attestent. Ils ont enrichi les musées et les collections parti- culières. On en recueillit lors des premiers travaux ordonnés par l'intendant d'Etigny. A ce sujet, il est intéressant de noter ici le témoignage d'un contemporain des premières découvertes faites au siècle dernier. C'est celui d'un ecclésiastique commingeois, 1. Inscriptions antiques des Pyrniivs. ir- 321, 322, 323, 321. 2. Straboit.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21028746_0015.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)