Les thermes de Luchon : sont-ils les anciens thermes onésiens?
- Couget, Alphonse.
- Date:
- 1896
Licence: Public Domain Mark
Credit: Les thermes de Luchon : sont-ils les anciens thermes onésiens?. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Harvey Cushing/John Hay Whitney Medical Library at Yale University.
19/36 (page 9)
![à Barcugnas, faubourg de Luchon. L'inscription, reconstituée par Sacaze, ITER[VM] RESTITVIT, signifie sans doute que « l'Empereur répara la route pour la seconde fois. » Un autre fragment, qu'on croit provenir de Burgalays et qui se trouvait encore à Barcugnas, ne présentait que les trois lettres I M P. S'il faut en croire les historiens locaux et aussi M. d'Avezac, ce fut l'empereur Septime-Sévère qui, vers l'an 194, fit faire d'impor- tantes réparations aux thermes de Luchon et rétablit la voie qui y conduisait. Une pareille borne présentant la même inscription I M P a été découverte à Saléchan, aux abords de la route actuelle. C/itons encore Sacaze : « Il y a dix kilomètres de Saléchan à Saint-Bertrand. Une voie romaine reliait donc le bourg de Luchon, Aquœ Oncsiorum, à la métropole des Convènes. J'ai cherché et trouvé des traces de cette voie sur divers points, notamment près du pont de Chaum, au lieu dit Le Rouzier. A cet endroit, le passage est ouvert à travers la roclie coupée à pic, suivant une tranchée de 5 mètres environ de hauteur et i mètre GO centimètres de largeur. Immédiatement après avoir franchi cette sorte de couloir désigné sous le nom de Mail det Pas (Roche du Passage). on marche sur un pavé bien conservé. A trente mètres plus loin, la roche a été également coupée pour donner passage à la route qui est solidement pavée. Sur la paroi de la roche, à droite, sont profondément gravées deux lettres, I C, en grandes capitales romaines... Par Saint-Bertrand, Luchon communiquait avec les principales villes du Midi de la Gaule'. » N'est-on donc pas autorisé à conclure de tout ce qui précède qu'il s'agit bien de ces eaux « aussi abondantes qu'excellentes » désignées par le géographe Strabon et dont il signale l'existence chez les Onésiens, dans le pays des Convènes et près de Lugdunum, centre de leur-cioitas ? Pourquoi les chercher ailleurs sous prétexte qu'il y a dans nos Pyrénées d'autres sources thermales? Celles des Onésiens étaient déjà célèbres, c'est incontestalîle, au début do la période gallo- romaine ; nulle autre part qu'aux lieux consacrés au dieu Ilixo ou Lixo on ne trouve accumulés autant de vestiges d'antiquités ; nulle part dans la région, les Romains dont la métropole, Lugdunum, noire département et maire de Paris. — La pulilicniion dont II s'agit se trouve à Saint- Gaudens, à la librairie Sabaticr. Pour Sacaze, la Pique n'était que l'atHuent de l'One. Ce dernier cours d'eau arrive à I.uchon, d'ordinaire, d'une allure plus vive, le Ilot plus nourri que celui de la Piqne. qui d'ailleurs ne baigne pas, comme l'One formée des iNesles d'Où et d'Oncil, deux vallées peuplées de nombreux villages. Jusqu'à Luchon, la Pique, moins importante, ne traverse que des gorges sauviigcs, sans habitants. . 1. InscripUons pyrénéennes, passim, p. 390.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21028746_0019.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)