Les thermes de Luchon : sont-ils les anciens thermes onésiens?
- Couget, Alphonse.
- Date:
- 1896
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Credit: Les thermes de Luchon : sont-ils les anciens thermes onésiens?. Source: Wellcome Collection.
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![,<3 et dOueil. On sait que Neste dans ces vallées, dans celles de Louron et d'Aure, est un terme générique appliqué au cours d'eau', comme celui de Gave dans la région de Cauterets, de Lourdes et de Pau ; de même le mot Rio (de rivus] dans le versant espagnol. ^ A l'indication fournie par le cadastre de la ville de Luchon et par les cartes, il fautjoindre celle du Manuel officiel de l'arrondis- sement de Suint-Gaudens, publié en 1857, Pourrail-on croire, sérieusement, comme parait le penser M. Hladé, que tous ces documents, de nature diverse, se sont accordés dans l'idée préconçue de faire prévaloir une thèse géogra- phique particulière ? Vraiment, la réponse se fait d'elle-même. Il est vrai que quelques auteurs, tels que Ramond et Chausenque, prenant pour la désignation authentique une de ces appellations toutes locales en usage, on le sait, en beaucoup d'endroits — une sorte de surnom, d'épithète particulière appliquée à un ruisseau, à une colline, à une montagne même — ont appelé Gô le torrent du Larboust, venant du lac d'Oô et le considérant comme s'il était seul jusqu'à [juchon. Mais ces écrivains oublient qu'au-dessous du village de Trébons, à quatre kilomètres environ de Luchon, s'opère la jonction « de la Neste d'Oô » avec .. la Neste d'Oueil » et qu'à partir de ce point, ainsi grossi des eaux de la vallée d'Oueil, l'an- cien torrent du lac d'Oô devient précisément la rivière luchonnaise rOne. C'est la distinction qui parait avoir échappé à M. Bladé lors- qu'il a consulté les vieilles cartes dont il parle, incomplètes sans doute ou erronées. Voici, au contraire, comment s'exprime l'érudit Victor Fons, dans le Voyage pittoresque de Toulouse ii Luchon^ qu'il publia en 1849 : « Revenant du Larboust, on remarque, à peu de distance à gauche, le point où la rivière d'Oô, le Go, vient se joindre à l'One. A l'endroit de cette réunion, la vallée se sépare en deux ; celle de gauche, en remontant, prend le nom de Larboust ; celle de droite, d'Oueil. Bagnères-de-Luchon est situé dans le centre de l'angle aigu que forment les rivières de lOne et de la Pique. » Cette der- nière traverse la vallée de ce nom qui porte aussi celui <> de Lu- chon » que lui a donné, comme à la ville elle-même, le vocable 1. Voilù poiir(|iiu], notamment dajis la cliaile de la commanderie de Frontès, xiii- siècle, la nvjére de la vallée de Luchon est appelée, du terme générique, Neste : Desa'iidendo usqlie ad fliiviiim A'cvte, Ce renseignement nous est fourni par M. l'abbé Mathieu, curé de Saiul-Mamcl. Il a bieu voulu aussi vérifier pour nous, dans un allas du xvm siècle, une carte spéciale des rivières de France où sont tracés le cours de l'One et celui de la l'ique, mais sans aucun nom. Impossible donc d'en tirer argument dans aucun sens. 2. Dralet, Description des Pyrénées, t. I, p. 79. 3. Jougla, éditeur, rue Saint-Rome à Toulouse.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21028746_0023.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)