Volume 1
Cours de physiologie, fait à la Faculté de Médecine de Paris / Par P. Bérard.
- Bérard, P. (Pierre Honoré Marie), 1797-1858.
- Date:
- 1848-1855
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Credit: Cours de physiologie, fait à la Faculté de Médecine de Paris / Par P. Bérard. Source: Wellcome Collection.
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![rons que, si la génération spontanée semble rapprocher les uns des autres sous le point de vue de leur mode d'origine, il y a cependant à alléguer, en Faveur d’une différence, que les géné- rations spontanées n’ont lieu qu’aux dépens de matières orga- niques, là surtout où ees matières sont abondantes, comme au sein d’autres êtres vivants. Les entozoaires se voient surtout chez les enfants, qui introduisent plus d’aliments dans leur tube digestif qu’ils n’en peuvent digérer, et dans les espèces animales où la vie nutritive l’emporte de beaucoup sur la vie de relation. Les entozoaires existent par milliers dans les moules et différents poissons. Après avoir étudié comparativement le mode d’origine dans les êtres vivants et les corps bruts, il faut voir encore comment ils se conservent, quels changements ils éprouvent pendant leur durée et comment ils finissent. Ce sujet a été bien traité par Lamas ck, et mieux encore par M. Adelon, auquel je ferai quel- ques emprunts ; mais , ici encore, Stahl avait devancé les physio- logistes modernes. Les moyens et les conditions de ta conservation ne sont pas les mêmes dans les êtres organisés et les corps inertes. La cause de la conservation dans le minéral, c’est la persis- tance des actions d’affinité qui l’ont formé et la cohésion qui réu- nit ses molécules intégrantes. Le mode de conservation de l’être organisé est bien autrement complexe. Rappelez-vous, Messieurs, ce que je vous ai dit à propos des conditions de la vie ( voir p. 20 ). Vous savez que l’homme ne peut vivre qu’à la condition de recevoir des ali- ments , de respirer l’air atmosphérique , de jouir d’une certaine température , de se débarrasser, par les sécrétions, du résidu de la nutrition, etc. On pourrait dire que l’être vivant, faisant passer incessamment de nouvelles substances au travers de l’agrégat qui le constitue, ne conserve que sa forme et non sa matière composante ; il est toujours lui avec des substances différentes, tandis que le miné- ral ne peut continuer d’exister qu’en conservant la matière qui le compose, autrement il ne serait plus lui.]](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b29347488_0001_0113.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)