Traité de pathologie interne et de thérapeutique / par F. de Niemeyer.
- Felix von Niemeyer
- Date:
- 1872
Licence: Public Domain Mark
Credit: Traité de pathologie interne et de thérapeutique / par F. de Niemeyer. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by the University of Massachusetts Medical School, Lamar Soutter Library, through the Medical Heritage Library. The original may be consulted at the Lamar Soutter Library at the University of Massachusetts Medical School.
83/906 (page 65)
![d'aphonies nerveuses, ou, pour mieux dire, paralytiques ou de paralysies phoniques des muscles de la glotte. § 1. Pathogénie et étiologie. Déjà bien avant l'invention du laryngoscope, on ne pouvait guère élever de doute sur l'existence d'une aphonie paralytique. Les cas clans lesquels la perte de la voix formait l'unique symptôme d'une affection du larynx, et dans lesquels ce symptôme avait pris naissance subitement pour disparaître de même, n'étaient guère susceptibles d'une interprétation différente. Cependant il était réservé au laryngoscope de nous fournir des renseigne- ments exacts et précis sur le rôle important, que les troubles de la motilité des muscles du larynx jouent parmi les causes prochaines de l'enrouement et de l'aphonie. Dans le plus grand nombre des cas où l'examen laryngoscopique a mon- tré que certains muscles ou groupes de muscles du larynx ne fonctionnaient pas ou ne fonctionnaient qu'incomplètement, la paralysie n'était qu'un sym- ptôme appartenant au catarrhe aigu ou chronique ou à d'autres affections ' du larynx. Cette forme de paralysie se rattache] intimement à ces états semi- paralytiques que nous observons sur les éléments musculaires des bronches, de l'estomac, de l'intestin et surtout de la vessie dans les catarrhes chroni- ques de ces organes. Il paraît certain que, dans ces cas, il s'agit d'une parti- cipation des muscles ou des dernières ramifications de leurs filaments ner- veux aux troubles de la nutrition subis par la muqueuse. Dans d'autres cas, la paralysie dépend évidemment de troubles de la nutri- tion du nerf vague ou de sa branche montante. Tels sont les cas si intéressants dans lesquels un anévrysme de l'aorte, des cancers, des glandes bronchiques tuméfiées et dégénérées, d'épais exsudats pleurétiques coiffant le som- met du poumon en proie à une dégénération tuberculeuse, ont produit une paralysie de la voix par compression ou tiraillement du nerf récurrent. — Quelques observations semblent prouver que les refroidissements peuvent provoquer, dans les ramifications du nerf vague ou du nerf récurrent, des troubles de la nutrition qui en abolissent l'excitabilité au point que les muscles dans lesquels ces nerfs se distribuent sont paralysés. Ces sortes de paralysies rhumatismales, nous apprendrons à les connaître surtout dans le domaine du nerf facial, qui, de tous les nerfs, est le plus exposé à l'influence du froid, et nous verrons qu'elles constituent la forme la plus fréquente des paralysies de ce nerf. Cette paralysie des muscles de la glotte, qui est due à un empoisonnement métallique, surtout par le plomb, doit-elle être envisa- gée comme une paralysie périphérique ou centrale? C'est là une question qui n'est pas encore bien résolue. Il en est de même de ces aphonies paraly- tiques qui persistent quelquefois à la suite de la fièvre typhoïde et de la diph- NIEMEYER. I — 5](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21196679_0083.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)