Trois lettres à Sir Humphry Davy, président de la Société royale de Londres : sur l'imposture publique des savans à privilèges ou des sociétés savantes.
- Józef Maria Hoene-Wroński
- Date:
- 1822
Licence: Public Domain Mark
Credit: Trois lettres à Sir Humphry Davy, président de la Société royale de Londres : sur l'imposture publique des savans à privilèges ou des sociétés savantes. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by Royal College of Physicians, London. The original may be consulted at Royal College of Physicians, London.
16/84 (page 10)
![AVERTISSEMENT. Au moment de la publication de ces Lettres, il a été présenté, par M. Hoëné Wronski, une Pétition au Parlement de la Grande-Bre- tagne, contenant un exposé plus détaillé de cet abus public, si solen- nellement constaté par la Déposition du Révérend M. Nolan. L’objet principal de cet exposé est de dévoiler, non la spoliation, publique, qui est déjà établie par la Déposition précédente, mais, ce qui est pis, une imposture publique éhontée à laquelle cette spoliation n’a serv'i que d’instrument.— En effet, comme cela est constaté dans cette Déposition, le Secrétaire du Bureau des Longitudes a avoué authentiquement l’erreur de sa prétendue théorie des réfractions, en faisant à M. H. Wronski, dans sa lettre officielle du 18 Avril, 1820, la déclaration formelle que voici ; Je ne me permettrai d’émettre aucune de mes opinions auprès ‘‘ du Bureau, si ce n’est de reconnaître que vous avez décou- “ vert une erreur (blunder ) dans ma théorie des réfractions.” T. YOUNG. i Et c’est cette erreur que ce Secrétaire du Bureau se propose de corriger dans le N®* XXII du Journal of Science^ &c.—Or, qui le croirait? Après y avoir effectivement corrigé cette erreur, en s’ap- propriant impudemment la nouvelle théorie de M. H. Wronski, que l’on avait prétendu méconnaître dans le Bureau des Longitudes, le Secrétaire de ce Bureau reproduit, avec une effronterie inconcevable, son ancien résultat, qui est tout-à-fait contraire à ses propres correc- tions présentes, mais qui, [et c’est là le noeud], sert de règle pour le calcul des Tables de Réfractions dans VAlmanach Nautique. Ainsi, cherchant à en imposer d’une manière éhontée au Public, et spécialement à la Marine Biûtannique, on a voulu, par un jeu d’im- pudence, sauver cette réglé erronp.f do l’Almanach Nautique.—Tel est actuellement le respect que l’on a pour la science, et par conséquent pour la vérité, dans le Bureau des Longitudes de la Grande-Bretagne ! Rien ne saurait égaler cette impudence, sinon l’effronterie avec laquelle, dans le N°* XXIV du Journal of Science^ &c. le Secrétaire du Bureau repousse une réfutation de la même Théorie des Réfractions, faite par M. Ivory, l’un des principaux mathématiciens anglais, qui paraît ignorer que, dix huit mois auparavant, M. H. WronslU avait déjà prouvé officiellement la fausseté de cette Théorie. f](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28037145_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)