Les voies de conduction du cerveau et de la moelle / par W. v. Bechterew.
- Vladimir Bekhterev
- Date:
- 1900
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Credit: Les voies de conduction du cerveau et de la moelle / par W. v. Bechterew. Source: Wellcome Collection.
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![Devant ces résultats, Auerbach se déclare contre la théorie du simple contact soutenue par Cajal et d’autres auteurs. Turxer et II date r ont aussi décrit dans les cellules de différentes régions du cerveau un lacis fibrillaire qu’ils considèrent comme l’arborisation terminale d’une fibre venue d’une autre cellule. Enfin Golgi et son élève Veratti ont donné la description détaillée et appuyée par de nombreuses illustrations de véritables terminaisons nerveuses intracellulaires [ces termi- naisons se présentent sous l’aspect d’un réseau plus ou moins serré occupant ordinairement la zone périnucléaire du corps de la cellule : elles sont visibles par l’imprégnation au chromate d’argent, un certain temps après le début delà réaction, avant que celle-ci n’ait imprégné d’une façon uniforme tout le corps cellulaire.] Nous voyons, en résumé, que les opinions émises sur les rapports des cellules et des fibres s’éloignent beaucoup les unes des autres. Ces rapports peuvent du reste varier dans leur mode suivant les régions considérées, ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de le remarquer; on peut dans un cas vérifier la réalité du contact ou de l’adjacence, dans un autre, rencontrer le réseau f décrit par Held et Auerbach, comme on peut ailleurs constater le passage direct, la continuité des fibrilles terminales d’une fibre venue d’une autre cellule avec les fibrilles inlracellullaires. Mais dans aucun de ces cas la théorie générale des neurones ne paraît être ébranlée dans ses fondements. En effet, l’opinion universellement admise n’affirme pas d’une façon absolument catégorique que les cellules, avec leurs dendrites et les ramifications terminales des neurites voisins, soient complètement séparées les unes des autres; on a simplement abandonné, pour la théorie actuelle, l’ancienne manière de voir d’après laquelle on décrivait dans le tissu nerveux des fibres provenant d’un réseau nerveux et devenant en quelque sorte un nouvel individu. On peut même rattacher à la théorie du neurone l’opinion d’après laquelle le tissu nerveux n’est formé que d’une sorte d’éléments : les cellules et leursneurites.il se pourrait d’ailleurs, ainsi que Bethe l’a affirmé, que ces éléments ou neurones ne fussent pas complètement séparés les uns des autres, et que leur réunion fût assurée par des fibrilles péri-et intracellullaires (ces dernières du reste sont connues depuis longtemps: elles ont été décrites en 1844 chez l’écrevisse par Remack et furent étudiées en 1868 par Schultze, puis par la plupart des histologistes) ; mais cela n’empê- cherait pas de considérer la cellule avec ses prolongements, nerveux et protoplasmiques, comme un tout indépendant et indivisible: cette indivi- dualité est du reste nettement affirmée par le mode même de développement de la cellule et des prolongements qui en naissent.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28084603_0032.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)