Leçons cliniques sur les maladies des voies urinaires : professées à l'hôpital Necker / par J.C. Félix Guyon.
- Guyon, Jean Casimir Félix, 1831-1920.
- Date:
- 1885
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Credit: Leçons cliniques sur les maladies des voies urinaires : professées à l'hôpital Necker / par J.C. Félix Guyon. Source: Wellcome Collection.
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![est souvent peu définie, ou complètement larvée par d'autres symptômes. Ce n'est pas toujours l'absorption ou la pénétration directe de l'urine dans la circulation, ce ne sont pas toujours les lésions rénales, qui déterminent l'empoisonnement urineux. Et cependant il est indispensable pour la sécurité, et nous dirons même, pour la dignité de la pratique chirurgicale, de démasquer ces symptômes ou d'en prévoir les manifestations, d'en connaître ]a pathogénie. Ce n'est donc pas trop faire, que de demander à l'étude séméiologique des troubles de la miction, des modifications subies par les urines dans leur quantité et dans leur qualité, à l'étude même de cet empoisonnement sous toutes ses formes et à tous ses degrés, les moyens de le prévoir, de le prévenir et de le combattre. Mais ce ne serait pas assez d'avoir analysé chacun des symptômes que permet de recueillir l'examen le plus attentif de l'appareil urinaire tout entier. C'est au malade lui-même qu'il faut s'adresser, c'est à l'examen de toutes les grandes fonctions qu'il faut surtout s'appliquer. L'empoisonnement urineux, quelque soit son mécanisme, réagit forcément sur tous les grands appareils. Il ne se manifeste pas seulement par un symptôme, par le trouble fonctionnel d'un organe, mais par une perturbation plus générale que détermine forcément l'adultération du sang. L'appareil digestif est celui qui ressent le plus sûrement, on pourrait dire le plus fidèlement, les effets de l'empoisonnement urineux, surtout dans sa forme lente. Mais le rhythme du cœur et celui du pouls peuvent être modifiés en dehors de tout phé- nomène fébrile; la respiration troublée peut devenir dyspnéique et le système nerveux n'est pas toujours indemne. C'est bien un diagnostic médico-chirurgical qui s'impose, pour tout malade atteint de lésions des voies urinaires. C'est moins encore à la recherche des conséquences les plus directes des lésions qu'à leurs effets plus éloignés, à leur retentisse- ment sur l'organisme; c'est moins à un sypmtôme, eût-il l'im- porlancii de la fii'vre, qu'à l'étude synthétique d'une série de manifestations morbides, qu'il est nécessaire de presque tou- jours recourir. Et cette manière de procéder, indispensable pour l'éliKb' géiiéialc de l'empoisonnement urineux, est](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21220256_0024.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)