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Médecine pratique de Sydenham: avec des notes / ouvrage traduit en françois, sur la dernière édition angloise, par feu M.A.F. Jault.
- Sydenham, Thomas, 1624-1689
- Date:
- 1784
Licence: Public Domain Mark
Credit: Médecine pratique de Sydenham: avec des notes / ouvrage traduit en françois, sur la dernière édition angloise, par feu M.A.F. Jault. Source: Wellcome Collection.
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![obfervations Particulieres, XXI] PiRIÉLF AC ETR < 17. Mais je ne penfe pas qu’il foit fortutile de publier des obfervations particulieres ; car fi l’obfervateur fe con- tente de nous apprendre que telle maladie a cédé une ou fi outre cette quantité prefque immenfe de remedes dont nous fommes accablés depuis long-temps, on en propofe un nouveau dont je n’ai point encore entendu parler? Que fi je rejette tous les autres pour m'attacher à celui-ci, ne faudra-t-il pas que j'éprouve fa vertu par une infinité d'expériences, & que j'examine une infinité de circonf- tances , tant par rapport au malade, que par rapport àla. méthode mème, avant que de pouvoir tirer quelque fruit d’une obfervation détachée ? Si l’obfervateur à trouvé que fon remede lui reufifloit toujours , pourquoi s’amufe- t-il à rapporter des faits particuliers , fi ce'n’eft parcequ’il fe défis de lui-même , ou qu'il aime mieux tromper le public fur quelques points, que fur tous en même temps (1)? é | | Le plus médiocre praticien n’ignore pas combien il ef (x) Il femble que l’Auteur en cet endroit n'a pas fait affez d’atten- tion aux avantages que peuvent procurér des obfervations exactes & fidelles qui font le principal fondement de la Pathologie & de la Thérapeutique. L'expérience qui forme l’effentiel de l’Art, n’eft que le réfultat de quantité de pareïlles obfervations faites par foi-même ou pat d’autres, & la Médecine leur eft beaucoup plus redevable de fon avancement, qu’a toutes les découvertes phyfiques , 6 à toutes dans le cours des maladies plufieurs chofes qui, étant foigneufement quoiqu’on ne puiflé peut-être en rendre raifon d’une maniere.fatis- faifante, Mais , pour rendre ces obfervations vraiement utiles ; j'avoue qu’elles doivent être écrites avec beaucoup plus d’exadtitude qu’on ne fait ordinairement , & qu’il ne faut omettre depuis le commen- cement de la maladie , jufqu’a la fin, aucune circonftance rant foit peu importang,, foit par rapport au cours de la maladie , foit par rapport à la méthode ‘curative qu’on a employée, ayant foin de ont eus , & d’expofer dans un grand détail le régime , &c. Entre Îes obfervations que nous ont laïflées les Anciens & les Modernes , 1l nom d’obfervations , mais qu’elles doivent plutôt être appelées des de rien du tout pour guider le Médecin praticien dans la véritable méthode curative, SEP) 2](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b33085699_0002_0030.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)