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Médecine pratique de Sydenham: avec des notes / ouvrage traduit en françois, sur la dernière édition angloise, par feu M.A.F. Jault.
- Sydenham, Thomas, 1624-1689
- Date:
- 1784
Licence: Public Domain Mark
Credit: Médecine pratique de Sydenham: avec des notes / ouvrage traduit en françois, sur la dernière édition angloise, par feu M.A.F. Jault. Source: Wellcome Collection.
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![U DE L'AUTEUR. xxxV de pouvoir découvrir les remedes fpécifiques dont nous venons de parler. Les parties des animaux femblent avoir trop de convenance avec le corps humain ; & les miné- raux femblent en avoir trop peu. Auffi j'avoue volontiers que les minéraux rempliflent plus puiflamment les indi- cations , que ne font les plantes , ou les remedes tirés des animaux. Mais ils ne guériflent pas par une vertu fpécifi. que dans le fang , & de la maniere que nous avons dit. Pour moi , qui, depuis quelques années , ai cherché avec des peines & des foins infinis des remedes fpécifiques, je n'ai pas eu le bonheur de faire dans cette matiere au- cune découverte que je puiffe propofer au publicayecune jufte confiance (1). 25. Quoique je préfere les plantes àtoutlerefte de la gxcellents matiere médicale, je fuis cependant bien éloigné de mé- remedes per prifer les excellents remedes d’une autre clafle ,qui, dans Fa les phie notre fiecle , on dans quelque autre, ont éte découverts ” . par des gens également habiles & laborieux, & qui rem- pliflenttrès bien les indications. Le principal de ces reme- des , c’eft les gouttes qui portent le nom du Doteur Go- dard , & qui font préparées par le Doéteur Goodall , très favant homme , & très verfé dans la pratique de la Mé- decine , & dans la connoïffance des remedes. Je préfere ces gouttes à tous les autres efprits volatils, parcequelles (x) Cette plainte n’eft pas auffi bien fondée maintenant , qu’elle pouvoit être du temps de l'Auteur, plufieurs habiles gens ayant beaucoup travaillé depuis ce temps-là pour découvrir & établir plus furement , foit par l’analyfe, foit par l'expérience , les vertus des plantes. Néanmoins, fi cette partie de la matiere médicele étoit reflerrée dans des bornes beaucoup plus étroites ,; & qu'on n’em- ployât que des plantes dont les vertus fuflent bien connues &t auto- rifées ; il y a apparence que la méthode curative fe perfeétionneroit extrémement, parceque le Médecin ne feroit pas embarraffé à choi- fir dans un fi petit nombre de plantes ; & que, par les effais qu’il fe trouveroit obligé de faire de ce peu de plantes qu’on jugeroit mé- riter d’être retenues, il feroit pleinement inftruit de ce qu’elles peu- vent ou ne peuvent pas opérer, On peut ajouter que les plantes & les remedes fimples ont de grands avantages fur les compofés. Ils font plus sûrs, & on eft moins fujec a s’y tromper , parcequ'il n’eft pas fi aifé de les falfifier, D'ailleurs on peut les donner en fubftance ; eu du moins ils ne demandenr que très peu de préparations pour être employés, au lieu que les: meilleurs remedes compofés font fouvent dénués de leurs vertus par de mauvaifes préparations, Ci]](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b33085699_0002_0037.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)