Volume 178301

Dictionnaire portatif de santé, dans lequel tout le monde peut prendre une connoissance suffisante de toutes les maladies ... / par M.***, ancien médecin des armées du roi, & M. de B***, médecin des hôpitaux.

  • Charles-Augustin Vandermonde
Date:
1783
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Dictionnaire portatif de santé, dans lequel tout le monde peut prendre une connoissance suffisante de toutes les maladies ... / par M.***, ancien médecin des armées du roi, & M. de B***, médecin des hôpitaux. Source: Wellcome Collection.

    47/628 (page 13)
    ne faut pas oublier de faire précéder la médecine par l'ufage de la poudre abforbante , cat autrement lémétique & la purgation feroient beaucoup moins d'effet. Si, malgré cette purgation, la mîme incom- modité fubfiftoit , on fe mettroit à l’ufage d'une poudre . faite avec douze grains de rhubarbe, & un fcrupule d'yeux d'écrevilles, dans une cuillerée de foupe. On coninueroit cette poudre pendant huit jours, après quoi on fe purgeroit comme ci-deffus. Il ya encore un autre moyen de venir à bout de l'acide qui fe trouve dans le corps, c’eft en faifant ufage des remedes qui font propres à le détruire: tels font les alkalis fixes ou volatils. Ainfi on pourroit faire. des bouillons de poulet , dans lefquels on ajouteroit du fuc dépuré de creflon de fontaine, à la dofe de deux cuil- lerées fur un bouillon ; ou, fi on aime mieux, on em- ploiera le firop anti-fcorbutique , à la dofe d’une cuil- lerée à café dans un verre d'eau: il a une vertu très- efficace pour détruire l'acide qui fe trouve dans l'efto- mac, & brifer les glaires qui le produifent: il a même cet avantage, ainfi que le creflon, fur les abforbants , comme les yeux d’écrevilles , &c. qu'il pénetre dans le fang , & va attaquer l'acide jufques dans les plus petits vaïlleaux du corps. On ne doit point s’effrayer de la chaleur que pro- duifent ces remedes : elle ne vient qe de l’efervef- cence de l'acide avec l’alkali: elle ne dure qu'un inf- tant : elle ne caufe que rarement des effets dangereux. Quand les acides font répandus dans le fang, q''on a employé inutilement, pour les détruire , les abfor- bants, comme le corail, les yeux d’écrevilles, &c. que les alkalis fixes & volatiis n’ont été d'aucune efficacité , On peut avoir recours à un remede qui elt trs-propre pour combattre ce levain; c’eft le favon. On battra du favon dans un mortier, en verfant deffus un peu d'huile d'olive; on en fera enfuite des pilules da poids de quatre ou fix grains; on en donnera une, deux, trois ou quatre, felon l’âge &c les forces de l'enfant, jufqu’à ce qu'on n'ait plus de preuve de l'exiltence des acides, I] eit bon d'obferver que les alkalis & le favon