Volume 6
Eléments de pathologie chirurgicale / par A. Nélaton.
- Nélaton, Auguste, 1807-1873.
- Date:
- 1868-[84]
Licence: Public Domain Mark
Credit: Eléments de pathologie chirurgicale / par A. Nélaton. Source: Wellcome Collection.
Provider: This material has been provided by King’s College London. The original may be consulted at King’s College London.
144/1128 (page 134)
![Irique paraît avoir Cl6 faite par Franco, qui ne pouvant, chez'in enfant de deux ans, extraire ])ar la laille périnéale un calcul trop volumineux, repoussa la pierre eu avant avec le doigt introduit dans le rectum, et coupales parliesmolles de la région hypogastrique en se guidant sur la saillie formée par le calcul. Pendant fort longtemps cette opération tomba dans l’oubli, et ce n’est guère qu’au commencement du dix- huitième siècle que les travaux de Rousset et de Douglas parvinrent faire entrer celle méthode dans la pratique. Elle est arrivée jusqu’il nous avec de nombreuses modifications que nous ferons connaître en décrivant les divers temps de l’opération. On sait que la l'ace antérieure de la vessie n’est point recouverte par le péritoine, et que les rapportsde ce réservoir avec la membraneséreuse abdominale dillèrenl suivant son degré de distension. Lorsque la vessie ne renferme pas d’urine, qu’elle est contractée, cachée derrière le pubis, elle entraîne avec elle le péritoine, qui vient ainsi se mettre en rapport avec la partie inférieure de la paroi abdominale; lorsqu’au contraire elle est distendue par l’urine, elle remplit le petit bassin, dé- passe le niveau du détroit supérieur, le péritoine est repou-^sé en haut, de sorte que la face antérieure de la vessie se trouve en rapport immé- diat avec la paroi abdominale antérieure; à la partie supérieure, existe un cul-de-sac du péritoine plus ou moins allongé. L’épaisseur des pa- rois abdominales ditfère, comme on le sait, selon la quantité de graisse contenue dans le tissu cellulaire. De plus, il existe une petite masse de graisse derrière le muscle pyramidal, signalée par Scarpa; il faut faire la ])lus grande attention à cette disposition : en enlevant celte partie du tissu cellulaire on isolerait la face antérieure de la vessie, et on s’expo- serait aux infiltrations urineuses. Tous les chirurgiens ont compris l’importance de ces rapports, aussi se sont-ils appliqués à éviter la lésion de la membrane séreuse abdo- minale, soit en distendant la vessie à l’aide d’une injection d’eau tiède (Roussel), soit en engageant les malades à retenir leurs urine.'^, soit en refoulant le péritoine en haut après avoir incisé la ligne blanche entre les deux muscles pyramidaux; Baudens a surtout insisté sur ce moyen. Le procédé le plus généralement appliqué est le suivant : le malade est couebé sur le dos, le bassin un peu relevé; on introduit dans la vessie une sonde qui sert à injecter une quantité suffisante de liquide pour distendre la vessie, la sonde est bouchée afin que le liquide ne soit point évacué. Alors, à l’aide d’un bistouri, le chirurgien divise toutes les parties molles immédiatement au-dessus du pubis dans une étendue de quatre travers de doigt, et arrive ainsi jusqu’il la ligne blanche. On incise à quelques millimètres en dehors l’aponévrose qui recouvre un des muscles droits dans une étendue égale à celle de la peau. Le doigt indicateur, immédiatement plongé au-dessus de la symphyse](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21309681_0006_0144.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)