Relation de l'Égypte / par Abd-Allatif ... suivie de divers extraits d'écrivains orientaux, et d'un état des provinces et des villages de l'Égypte dans le XIVe. siècle: le tout traduit et enrichi de notes historiques et critiques, par M. Silvestre de Sacy.
- ʻAbd al-Laṭīf al-Baghdādī, Muwaffaq al-Dīn, 1162-1231.
- Date:
- 1810
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Credit: Relation de l'Égypte / par Abd-Allatif ... suivie de divers extraits d'écrivains orientaux, et d'un état des provinces et des villages de l'Égypte dans le XIVe. siècle: le tout traduit et enrichi de notes historiques et critiques, par M. Silvestre de Sacy. Source: Wellcome Collection.
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![J’ai donné le passage de Hariri plus long que ne le cite Motarrézi, pour rendre plus sensible la pensée de ce commentateur. <i3> Ni Pococke ni M. Wahl n’ont compris ce que dit Abd-allatif de la crudité de l’air causée par la fraîcheur de ia nuit, qui se prolonge plus long- temps dans les lieux abrités par le mont Mokattam , parce que cette mon- tagne intercepte les premiers rayons du soleil, et ne permet point à cet astre de tempérer par ses douces influences cette qualité pernicieuse de l’atmos- phère. Je ne citerai que la traduction de Pococke : Deinde, quia sol ortum suum ipsis differt, rar'o in eorum aere maturescunt fructus, et âiu eos cohibet nox. Ce savant a inséré le mot fructus, parce qu’il ii’a pas aperçu que c’est à l’air même que notre auteur applique les idées de maturité et de crudité ; et d’ailleurs il paroît avoir mal entendu le mot qui signifie crudité, qu’il dé- rive de , au lieu de le dériver, comme il faut absolument le faire, de L^. M. Wahl est tombé dans la même faute, et il a donné à ce passage un sens encore plus éloigné de celui de l’auteur, quoiqu’il ait cherché à le justifier par une note. Je crois'devoir donner ia traduction littérale du texte en latin: Raraque est in aere eorum concoctio, ntanetque dià in cruditate noctis. De cette manière , ceci se lie parfaîtement avec le reste du raisonnement de notre auteur. <i4> Vbyei ma Chrestomathie Arabe, tome III, ou traduction Françoise, part. Il, pag. et suiv,, dans les notes sur Kazwini. J’y ai fait voir que c’est la punaise de lit qui est désignée sous le nom employé ici dans le texte d’Abd-allatif. <i5> Masoudi parle ainsi du vent marisi : cc Le [i] vent nommé en Égypte marisi prend son nom de la contrée nom- » mée Maris, qui est une des premières parties de la Nubie, vers le haut » du Nil ; c’est le Saïd d’Égypte. Ce vent est froid et traverse le Fayyoum ; y> il éclaircit l’atmosphère et augmente la chaleur des corps. » On sait que les Coptes appellent la haute Égypte julA. pKC , ce qui est • -■ t. oijb jJkj 'éj\j ^ (JjJLjj ,1—-s '(} LIVRE I.*' chapitre I,*’ Ae s. O, 3171 fol- 10 ncto. j' fj, tl [1] JU( J](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b28739619_0043.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)