Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard.
- Rochard, Jules Eugène, 1819-1896.
- Date:
- 1871
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Credit: Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard. Source: Wellcome Collection.
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![pour justifier la place que nous avons assignée dans notre cadre à ces maladies que leur fréquence et leur gravité devait y placer au premier rang. Pour en finir avec ce groupe, il nous reste à parler encore d'une maladie que tous les auteurs s'accordent à y faire entrer. 5° La suettemiliaire, ou suelte des Picards, disent Monneret et Flcury\ a pris domicile en France, vers 1718, pour y rester endémique dans certaines contrées. Elle envahit, à cette époque, la Picardie et la Normandie et, depuis lors, elle y a fait de fré- quentes apparitions. On l'a observée également dans l'Orléanais, le Soissonnais, le Bourbonnais, en Auvergne, en Alsace, en Provence et dans le Languedoc. Elle paraît même s'être fixée dans cette dernière province. « Pour ne parler que de notre zone méridionale, dit Anglada, les occasions de l'observer, qui se renouvellent assez souvent depuis quelques années, montrent qu'elle s'y-est établie en permanence, abstraction faite de ses reprises épidémiques qui éveillent de lemps à autre les préoc- cupations plus sérieuses des médecins. Elle paraît trouver dans le département de l'Hérault, des conditions favorables à son développement. Depuis 1864, certains arrondissements subissent l'influence d'une constitution slationnaire (jui y perpétue cette maladie, à des degrés divers d'extension et de gravité^. » Devant de pareilles assertions, il est impossible de ne pas com- prendre la suelte dans le cadre des maladies qui font l'objet de cet article. Nous ferons remarquer toutefois que, même dans les pays où elle a élu domicile, c'est sous la forme épidé- mique qu'elle se montre presque toujours. Depuis l'époque de son apparition sur le sol français, on n'y compte pas moins de 50 invasions, dont 17 pour la Picardie et la Normandie seulement, pendant lecours du dix-huitième siècle, et 7 depuis le commencement de celui-ci. Sa cause déterminante n'est pas connue. Les médecins qui ont été témoins de ces nombreuses épidémies en ont vaine- ment cherché l'explication dans les qualités du sol et de l'at- mosphère, dans l'hygiène particulière des populations envahies, dans les conditions d'âge, de sexe et de tempérament. Cette étude ne leur a rien appris de positif. Rayer a cependant re- ' Coin])endimn de médecine pratique, l. Vif, p. 589. Paris, 1846. - Charles Anglada, Étude sur les maladies éteintes et les maladies nouvelles, p. 494. Paris, 18C9.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21075037_0025.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)