Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard.
- Rochard, Jules Eugène, 1819-1896.
- Date:
- 1871
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Credit: Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard. Source: Wellcome Collection.
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![myélite ascendante, moins bien décrite du reste et incomplète- ment étudiée. Cette opinion était généralement répandue, quand Fonssagrives et Le Roy de Méricourt publièrent leur mémoire, et nous l'adoptâmes comme eux. Des observations plus com- plètes nous ont porté à l'abandonner. Il est gcnéralement re- connu aujourd'bui que cette dislmction n'était basée que sur quelques différences dans l'expression symptomatique. La ma- ladie qui nous occupe ]iré.'enle, dans son évolution, deux ordres de phénomènes dont l'intensité varie suivant les circonstances. Dans la majorité des cas, ce sont les épatichen.entsel les sui'fu- sions séreuses qui prédominent; mais dans quelques épidémies et dans certaines localités, ce sont les (roubles de la molililé et de la sensibilité dus, suivant Praeger, à l'atrophie de la moelle épinière, qui l'empoi tent, et c'est alors que la maladie ressemble à une m\élite ascendante se terminant brusquement par la pa- ralysie suraiguë des nerfs j)neumogastriques. C'est là ce qui a conduit à admettre deux espèces morbides dislincles. Au fond, c'est toujours la même maladie conduisant au même lésuitat et la prédominance d'un groupe de symptômes n'autorise pas une séparation à laquelle tout le monde semble renoncer aujour- d'hui. IL Rien que l'espèce humaine soit omnivore, c'est le règne végétal que lui fournit partout sa principale nourriture. Les féculents en forment la base et les céréales y jouent le principal rôle. Quand elles sont de mauvaise qualité, il en résulte, soit de simples indispositions,comme celles qui proviennent du mé- lange de l'ivraie ou de la raphauclle, sjjit de véritables mala- dies, quand le grain lui-même est attaqué par un parasite de nature toxique. Tel est le cas de la pellagre et de i'ergotisme. De ces deux maladies, la première est essentiellement endémi- que ; l'autre, quoique sévissant plus spécialenienL dans cer- taines contrées y affecte plutôt le caractère épidéraique. 1 La pellcKjre n'est guère connue que depuis un siècle. C'est en 1741 qu'elle a, pour la première fois, appelé l'attention des médecins du Milanais. Le nord de l'Italie est son théâtre de prédilection. Très-rare au sud de lApennin, elle est très-com- mune en Piémont et en Lombardie, Elle règne également dans le midi de la France et cependant elle n'y a été reconnue qu'en J8'29, époque à laquelle le D'' Hameau en signala la fréquence (liez, les habitants de la Teste-de-Buch. De[)uis on l'a retrouvée](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21075037_0037.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)