Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard.
- Rochard, Jules Eugène, 1819-1896.
- Date:
- 1871
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Credit: Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard. Source: Wellcome Collection.
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![nous parlerons plus tard, elle est beaucoup plus fréquente dans 1 intérieur de l'île que sur les côtes. Egalement commune chez les deux sexes, elle atteint son maximun de développement entre trente et quarante ans chez l'homme, entre quarante et cinquante ans chez la femme. Sa nature parasitaire est incon- testable. Elle Psl due à la présence d'échinocoques, qui ont été retrouvés dans les kystes hydati(]ues par tous les observateurs et notamment par le professeur Eschricht, (de Copenhague). Ces hydalides peuvent se développer sur tous les points de l'écono- mie; leur siège de |ircdilection est le foie; on les y rencontre deux fois sur trois, et beaucoup plus souvent dans le lobe droit que dans le lobe gauche; les poumons en présenlent dans un sixième des cas; on en trouve aussi, mais plus rarement, dans les reins, la raie, la plèvre, le péritoine, la tuniqiie vaginale, et même dans le ti^su cellulaire sous-cutané. La marche de la ma- ladie, son mode de terminaison senties mêmes qu'en Europe, et nous n'avons pas à nous en occuper. Nous ne dirions rien non plus de leur voie d'introduction dans l'organisme, ni de leur mode de développement, s'ils étaient aussi bien établis que pour le taînia, et s'ils ne présentaient pas quelques particularités spéciales à l'Islande. Les médecins de ce pays ne sont pas d'accord au sujet de l'origine des hydalides. Les plus âgés croient encore à leur génération spontanée et admettent à cet égard l'opinion de Cru- veilhier. Hjaltelin, médecin en chef à Reykjavik est de ce nom- bre. Il considère la maladie conmie héréditaire et cite les nom- breuses observations recueillies par ,1. Skaptason, et qui viennent à l'appui de cette manière de voir, qui est également celle des docteurs Skuli, Thoravensen et Hjalmassen. Les autres sont convaincus que les germes de ces entozoaircs viennent du dehors, et pénètrent dans l'économie avec les aliments. En Islande, les hydalides sont aussi fréiiuentes chez les animaux que chez l'homme. H est extrêmement commun d'en rencon- trer sur ceux que l'on ouvre; les moutons en particulier en sont très-souvent affectes, et il n'est pas rare de voir chez eux le kyste se rompre et évacuer son contenu à travers les parois abdominales. Comme ils sont très répandus dans le pays, on trouve à chaque instant de ces hydatides dans les champs qu'ils fréquentent, au milieu des mousses comestibles, de l'oseille et du cochlearia sauvage, dont les Islandais sont très-avides, et](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21075037_0051.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)