Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard.
- Rochard, Jules Eugène, 1819-1896.
- Date:
- 1871
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Credit: Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard. Source: Wellcome Collection.
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![individus aiiullcs se rencontrent dans le système de la veine porte et dans les plexus veineux du rectum et de la vessie, les œufs dans le paremhyme du foie, entre les tuniques de l'intes- tin grêle, mais surtout et en quantité énorme, dans le tissu cel- lulaire sous-muqueux, dans l'épaisseur de la muqueuse de la vesssie, des uretères, des vésicules séminales et du rectum, ainsi qu'à la surface de cette muqueuse. Ils y sont enveloppés de mu- cus purulent ou de concrétions sanguines, parfois recouverts d'acide urique ou d'oxalate de chaux. A. Reyer a trouve, dans un ancien calcul de sa collection, une masse considérable d'œufs de distome ; il en a également rencontré de vivants dans la vessie. Le nombre de ces enlozoaires est en rapport constant avec l'état des organes et l'intensité de la lésion. On peut suivre pas à pas l'évolution parallèle du distome et de la maladie qu'il détermine; il est donc impossible de ne pas y voir une relation de cause à effet, et on pourrait désigner cette affection sous le nom de qistile vermmeuse endémique de VÉgypte. Les phases diverses que parcourt le distome ont été bien étudiées par les médecins qui l'ont découvert, son mode de reproduction est bien connu, et les occasions de l'observer sont fréquentes; quant à sa cause première, on ne peut encore faire que des suppositions, mais il est probable qu'elle ne fait pas exception à la règle gé- nérale. Pour nous qui ne devons nous en occuper qu'à un seul point de vue, il nous suffit d'avoir établi qu'il existait en Egypte une maladie endémique particulière, et qu'elle élait due à la présence d un entozoaire. 4° Le mal-cœur ou mal d'estomac des nègres. — Cette affec- tion, qu'on désigne aussi sous le nom de cachexie africaine, d'opilation, d'anémie intestinale, dliypohémie intertropicale, de chlorose d'Egypte, a été observée pour la première fois aux Antilles françaises, par le père Labat, et décrite par Pouppé Desportes ^ Elle a élé depuis cette époque, l'objet d'importants travaux dont on trouve l'énumération dans un excellent mé- moire inséré par Fonssagrives et Le Roy de Méricourt dans les Archives de médecine r.avale ^ Ce n'est toutefois que depuis une dizaine d'années qu'on est bien fixé sur sa nature, et c'est ' Pouppé Desporlcs. Histoire des maladies de Saint-Domingue. Paris, Il 70. ^ Fonssagrives et Le Roy de Méricourt. Du mal-cœur ou mal d'estomac des jièyres. ]n Archives de médecine navale, 18tii, t. I, p. 362.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21075037_0053.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)