Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard.
- Rochard, Jules Eugène, 1819-1896.
- Date:
- 1871
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Credit: Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard. Source: Wellcome Collection.
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![temenl des parasites. La proportion est de 4 à 6 pour 100 auto- psies à Leipzig, d'aprèsWagner. Sa fréquence en Allemagne tient d'une part, à ce que l'usage de la viande de porc y est très-ré- pandu, surtout parmi les classes ouvrières, qui la mangent le plus souvent à l'état cru, ou après une cuisson tout à fait in- suffisante pour faire périr les trichines, et que, de l'autre, ce pa- rasite est assez commun chez les porcs de ce pays. Sur 40,000 de ces animaux abattus en moins de deux ans, on en a trouvé 31 infectés. Cette proportion paraîtra considérable si l'on songe qu'il a suffi d'un seul porc trichine pour causer la terrible épi- démie d'Heldersleben dont nous avons parlé et qui fit périr un vingtième delà population. H. Les parasites cutané^soni loin d'avoir en pathologie la même importance que les cjUozoaires. Ils sont de deux sortes : les uns appartiennent au règne animal et portent le nom d'epi- zoaires^ par opposition à ceux qui nous ont précédemment oc- cupés, les autres appartiennent au règne végétal, et sont dési- gnés habituellement sous celui à'épiphytes, bien que ce mot, pris dans son sens étymologique, ne doive s'appliquer qu'aux parasites qui vivent sur les plantes. A. Parmi les épizoaires, ]e dragonneau et la chique sont les seules qui nous paraissent appartenir à notre sujet. Nous n'y ferons pas entrer la gale, parce qu'elle se rencontre partout où la misère, la malpropreté et l'incurie favorisent sa propagation, parce que l'acarus qui la produit n'a aucun rapport avec le sol, qu'il vit, se re|)roduit et meurt sous l'épiderme ou à sa sur- face. La gale, dit Rayer, n'est ni endémique, ni épidémique. On l'observe dans tous les climats, dans toutes les saisons, à tous les âges et dans toutes les conditions de la vie. C'est donc à tort que les auteurs la font figurer parmi les maladies endé- miques de la Bretagne. Elle est encore assez répandue dans quelques-unes des plus pauvres communes du Morbihan et du Finistère, mais cela tient aux conditions que nous avons indi- quées plus haut, et d'ailleurs elle y devient de plus en plus rare. Quant à Vichthyose et aux dartres, qu'on range aussi dans cette catégorie, nous pouvons affirmer qu'elles ne sont pas plus communes en Bretagne que partout ailleurs. 1 Le dragonneau, ver de Médine, ver de Guinée (filaria Medinensis) de l'ordre des nématoïdes, ne se rencontre guère que dans les régions intertropicales. On le trouve surtout en J. ROCHARD 4](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21075037_0059.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)