Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard.
- Rochard, Jules Eugène, 1819-1896.
- Date:
- 1871
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Credit: Etude synthétique sur les maladies endémiques / par J. Rochard. Source: Wellcome Collection.
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![(]es marais. Sa fréquence après les granxies pluies et chez les individus qui vivent sur le bord des rivières, semble le démon- trer. On n'a pu reconnaître encore d'une manière positive son mode de pénétration dans l'organisme. Quelques auteurs pensent qu'il s'y iniroduit par les voies digcstives, que ses embryons sont avalés avec les eaux non filtrées, qu'il fait effort pour s'échapper à une certaine époque de sa vie, afin de faire sa ponte au dehors, et que c'est alors qu'on le trouve dans le tissu cellulaire. C'est l'opinion de Motard, mais elle nous pa- raît inadmissible. On n'a jamais trouvé le dragonneau ailleurs que dans le tissu cellulaire, et c'est presque exclusivement aux membres inférieurs qu'on le rencontre. Sur 172 cas relevés par Gregor, il siégeait : 424 fois aux pieds, 35 fois aux jambes, et 11 fois aux cuisses. On ne le voit presque jamais que chez les gens qui marchent pieds nus. Il est donc infiniment pro- bable que les larves de dragonneau s'attachent à la peau, s'in- troduisent, grâce à leur extrême ténuité, dans le conduit excré- teur d'une glande sudoripare ou dans la gaîne d'un poil, s'y développent lentement, et finissent par traverser le derme pour pénétrer dans le tissu cellulaire. Cette évolution, d'aprèsDavaine, peut durer de deux mois à trois ans. Nous ne mentionnerons que pour mémoire la singulière opinion émise, sous forme de doute il est vrai, par Littré et Robin, et d'après laquelle le trichina spiralis ne serait que la larve du fîlaire de Médine '.Il suffit pour en faire justice, de rappeler que l'évolution des tri chines a été suivie dans toutes ses phases, qu'il a été reconnu qu'elles ne pouvaient se rapporter à aucune des espèces anté- rieurement connues, que le domaine géographique de ces deux nématoïdes est séparé par une distance de près de 400 lieues, et que le dragonneau est aussi inconnu en Allemagne que les trichines à la côte d'Afrique, dans les Antilles et dans l'Indoustan. 2° La chique^ ou puce pénétrante, pulex penetrans de Linnée), désignée au Brésil sous le nom de Tunga, de Jate- cuba, de Migo7\ appelée par les Mexicains Tu ou Tungay (puce méchante), el par les Portugais Bichosdos pes, est un insecte du genre pulex, et de l'ordre des aphaniptères ; c'est du moins la place que lui assigne G. Bonnet% médecin de première classe 1 LiUré et Robin, Dictionnaire de médecine. Paris, 1865. - G. Bonnet. Mémoire sur la puce pénétrante ou chique [Archives de méde- cine navale, t. VIII, pnges If), 81, '258).](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21075037_0061.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)