Traite d'hygiene navale / par J.-B. Fonssagrives.

Date:
1877
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Credit: Traite d'hygiene navale / par J.-B. Fonssagrives. Source: Wellcome Collection.

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    trouveront, nous l’espérons, dans ce livre, un guide qui leur sera de quelque utilité; les médecins de la marine eux-mêmes lui de- manderont peut-être avec fruit, au début de leur navigation, des conseils dont nous avons autrefois, pour notre_ compte, senti péni- blement la privation. C’est dans cette pensée que nous nous sommes mis <à Tœuvre. Nous l’avons fait avec la douce satisfaction qu’inspire un travail de goût et auquel on attache une idée d’u- tilité. Là, cependant, ne s’est pas bornée notre ambition : il nous a semblé que l’hygiène générale pourrait bénéficier de certaines don- nées de l’hygiène nautique, qui n’a constitué jusqu’ici qu’un de ses chapitres les plus insignifiants, et qui lui apportera un riche tribut d’observations et de lumières, lorsque le rétablissement de l’ancienne chaire d’hygiène navale dans nos écoles (rétablissement que nous appelons de tous nos vœux) aura inspiré aux médecins de la marine le goût d’une étude aujourd’hui trop oubliée. Enfin, pourquoi ne l’avouerions-nous pas, nous avons ressenti un certain orgueil à montrer aux autres marines européennes à quel degré de perfection notre hygiène nautique en est arrivée, à leur inspirer peut-être la pensée de s’en rapprocher et d’adopter des améliorations qui sont déjà depuis longtemps accomplies chez nous. Toute la pensée de notre livre se résume dans la vignette allé- gorique qui en orne le litre. L’hygiène navale et l’art nautique se doivent, sur le domaine étroit où leurs intérêts réciproques se pres- sent, un mutuel échange de tolérance et de conciliation ; l’une a (juelquefois trop demandé, l’autre ne s’est peut-être pas imposé toujours tous les sacrifices qu’il eût |)u faire, l’accord de ces deux intérêts a été notre ]»réoccupation continuelle ; et bien décidé à de- mander toute amélioration praticable, nous ne l’étions pas moins à ne pas aller au delà. Nous suivons la pente toute naturelle de nos sympathies en dé- diant ce livre aux officiers de santé de la marine. Puisse ce corps, dans lequel respirent des traditions anciennes de dévouement et de travail que notre génération ne laissera pas se perdre, accorder à notre ouvrage le suffrage d’une approbation qui serait sa récom- pense la plus précieuse ! Brest, le 20 mars 18b6.