Sur les tumeurs osseuses des fosses nasales et des sinus de la face / par Paul Olivier.

  • Olivier, Paul, 1841-1908.
Date:
1869
Catalogue details

Licence: Public Domain Mark

Credit: Sur les tumeurs osseuses des fosses nasales et des sinus de la face / par Paul Olivier. Source: Wellcome Collection.

Provider: This material has been provided by The Royal College of Surgeons of England. The original may be consulted at The Royal College of Surgeons of England.

    20/96 (page 20)
    Jugeant dès lors la voie assez large pour extraire la tumeur, il a 1 cherché à appliquer un instrument en forme de forceps qu’il avait I imaginé pour cette circonstance, mais, ne pouvant parvenir à appli--| quer la seconde branche de cet instrument, il a demandé un ciseau I qu’il a glissé sur le plancher des fosses nasales; en cherchant par un I mouvement de levier à repousser la tumeur au dehors, la tumeur I s’est brisée en plusieurs fragments dont l’antérieur a pu être extrait I sans efforts. Restait toute la partie postérieure; un doigt introduit I par le pharynx l’a repoussée facilement en avant, et il a suffi de la I saisir pour l’enlever. Immédiatement introduit dans la vaste caverne-i occupée par la tumeur, le doigt a trouvé partout une membrane lisse I sans rugosités osseuses, qui pussent indiquer le point d’implantation I de la tumeur. Il est alors sorti un tlot de sang qui a été arrêté par'] une éponge introduite dans la cavité. Quelques artérioles seulement I ont été liées. La lèvre supérieure a été réunie par quelques points de suture entrecoupée faite avec des aiguilles très-fines et des fils de soie. La partie supérieure de l’incision est rapprochée par une bandelette de diachylon. Le 23. L’éponge est enlevée ; l’hémorrhagie se reproduit alors et est arrêtée par une irrigation froide pratiquée pendant quelques instants. Puis les lèvres de la plaie qu’on avait laissée béante pour pouvoir ôter l’éponge sont réunies par la suture entrecoupée. On fait dans la journée plusieurs irrigations froides dans la fosse nasale. Une compresse imbibée d’eau fraîche et appliquée sur la plaie forme tout le pansement. , ^ 23 février. On retire tous les fils, il n’y a point de réaction inüam- matoire. Seulement, il se forme sur les bords de la plaie un exsudai plastique qui retarde un peu la guérison. Un moment même on put craindre un peu d’érysipèle; les bords de la plaie étaient rouges et tuméfiés. Cette tuméfaction qui envahit la joue et la po^tilin gauche de lèvre supérieure, persista quelque temps, ce qui faisait paraître la portion gauche de la lèvre un peu plus basse que la moitié droite. Très-affaiblie par l’opération, et sans doute aussi par son séjour l’hôpital, la jeune fille a été soumise aux toniques jusqu’au 16 avril 1869, date de sa sortie. A ce moraent-là, la joue gauche est encore un peu plus saillante que celle du côté opposé. Description de la tumeur. La tumeur reconstituée après son abla- tion a à peu près le volume d'une grosse noix. Elle est partout envc-