L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard.
- Date:
- 1870
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Credit: L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard. Source: Wellcome Collection.
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![vide de sens, qui s'applique à tout et par conséquent ne signifie rien » (1). Aujourd'liui on lui a restitué dans la nosologie cutanée la place qu'elle y avait occupée si longtemps, mais avec une signification différente et plus restreinte. Ainsi, d'après M. Hardy, « au mot dartre se rattache l'idée d'un vice radical, constitutionnel, d'une altération générale de l'économie, d'une modification toute parti- culière de l'organisme, qui se traduisent par des éruptions sm' la peau et sm' les membranes muqueuses » (2). M. Bazin définit la dartre: «une maladie constitutionnelle, à longues périodes, à marche lente, continue ou intermittente, non contagieuse, cons- tituée par des affections spéciales qui ont pour siège les mem- branes tégumentaires, les nerfs, les viscères, et caractérisée par la fréquence des récidives et la persistance des manifestations cuta- nées » (3). Employé de cette façon, c'est-à-dire pour désigner une maladie constitutionnelle à manifestations multiples et variées, le mot dartre a un synonyme usité de préférence et sur lequel on discute beaucoup depuis quelque temps : je veux parler du vocable mod erne Herpétisme, du mot latin herpès, sous lequel Galien a groupé les diverses altérations de la peau. On sait que cette expression a pris son origine dans la thérapeu- tique thermale; nous la devons à Fontan, Malheureusement elle n'a pas un sens mieux déterminé, plus précis que les mots dartre, clicUhèse darlreuse, diathbse herpéiique. Pour Fontan (1853), il existe un virus dartreux ou herpétique, véritable prêtée semblable au virus syphilitique, pouvant attaquer tous les points de l'organisme. Cette doctrine, renouvelée des médecins du siècle dernier, notamment de Poupart (1782), n'est pas plus admissible que l'idée de rapporter les affections cutanées chroniques à la pituite avec Hippocrate, ou à la bile avec Galien. Les virus ont pour caractéristique la contagiosité, l'inoculabilité. Or les dartres ne sont ni contagieuses ni inoculables. Déjà Lorry (1777) et, trente ans plus tard, Alibert avaient rattaché les dartres à un principe particulier, à un vice constitu- tionnel. (1) Abrégé pratique des maladies de la peau, 4° édit., p. 1. (2) Leçons sur les affections cutanées dartreuses,]}. 14. (3) Leçons théoriques et pratiques sur les affections cutanées de nature dar- trcusc et arthritique, p. 42.](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21918387_0016.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)