L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard.
- Date:
- 1870
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Credit: L’herpétisme : pathogénie manifestations, traitement, pathologie expérimentale et comparée / par L. Gigot-Suard. Source: Wellcome Collection.
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![/(/l l'ATIlOGKNIK OU KATURÎi: DK i/iIEUPÉTISMI;. que, d'un autre côté, certains principes constitutifs de la sueur n'existent pas dans l'urine. Il suit de là que l'excrétion compensa- trice ne peut avoir lieu que pour les principes communs aux deux liquides excrémcntitiels. Ainsi, l'urée, les phosphates, les lactates, le clalorure de sodium peuvent diminuer dans l'urine pour aug- menter dans la sueur, et réciproquement, sans que l'équilibx'e en soulîre, sans que l'harmonie en soit troublée. Mais supposons que le rein reçoive les matériaux destinés à être excrétés par la peau, ou celle-ci les urates, les oxalates, les hippurates, la créatine, laxan- thine, etc., alors la normalité cessera et les troubles pathologiques commenceront. Ce sera une excrétion anormale et non pas supplé- mentaire. Or que pourra-t-il résulter de cette anomalie, de cette déviation des principes excrémcntitiels de leur voie naturelle d'élimination, au point de vue de l'intégrité anatomique et fonctionnelle des tissus? C'est ce que nous allons examiner. Lorsqu'il s'agit d'interpréter les lésions observées dans les cas d'intoxication chronique, tout le monde est d'accord pom- recon- naître que le premier effet de l'absorption du poison est une alté- ration du liquide nourricier, surtout de ses principes albumineux, d'où résulte une dyscrasie cachectique qui a elle-même pour effet d'altérer la nutrition et la constitution propre de chaque organe en particulier. Ainsi, le mercure, d'après Schonbein, Woit, Schafer, Overbech ; le plomb, d'après Buchheim, Clarus et Lewald ; l'arsénic, d'après Savitsch; Is zinc, d'après Falcli, etc., forment desal]3umi- nates dans le sang. Mais pour l'empoisonnement aigu, les opinions sont pai*tagées. Les uns admettent que les choses se passent absolument comme dans l'intoxication chronique, d'autres, au contraire, prétendent que le premier effet du poison absorbé est d'altérer les éléments anatomiques des organes éliminateurs avec lesquels il est en con- tact. Aug. OUivier, par exemple, a conclu, de recherches exti'ême- ment intéressantes sur l'albumimuie satm'nine, que le plomb agit d'abord sur le rein, par le fait même de son élimination, et que l'organe, une fois altéré, livre passage k l'albumine. Il n'entre pas dans mon sujet de discuter la valeur de tous les faits que la théorie ijhysico-chimique de l'élimination a pour et contre elle ; je me bornerai à f;iire observer qu'il paraît impossible qu'un poison absorbé, comme d'ailleurs toute autre substance anor- . maie introduite dans l'économie, n'ait pas une action directe sur](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b21918387_0058.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)