Essai sur l'hygiène morale des tempéramens : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] février 1837 / par Étienne-Victorin Vian.
- Vian, Étienne Victorin.
- Date:
- 1837
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Credit: Essai sur l'hygiène morale des tempéramens : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] février 1837 / par Étienne-Victorin Vian. Source: Wellcome Collection.
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![les ont mises à la porie'e de tous les esprits. En géne'ral elles sont admises et reconnues comme excellentes ; mais on oublie qu’elles découlent des dogmes à côté desquels on les trouve presque toujours. On ignore que la morale chrétienne est impraticable dans sa perfection , et par conséquent presque inefficace dans son application à la santé de l’homme, si elle n’est sanctionnée par un enseignement précis , formel et infaillible. C’est pourquoi je ra])pellerai, en peu de mots , les principes les plus élevés de cet enseignement , afin de paraître conséquent dans les moyens moraux que j’en déduirai pour prévenir la maladie ou conserver la santé. Comme je l’ai déjà énoncé : l’homme est fait h l’image de Dieu (i); c’est-à-dire que , comme Dieu créateur, il est , Il vit ; ligence pareille à la nôtre , on a réuni toutes les perfections imaginables , plus l’immensité dans tous les sens, nos relations avec lui auront été calculées d’après les relations d’un homme faible à un autre qui est puissant ; dans cette supposition, vous devez trouver l'bomme tout entier jusque dans tous ses replis. Une pareille théologie est donc une bonne partie de la physiologie humaine, puisque dans les faits qu’elle raconte, dans les sentimens que l’homme exprime , dans les préceptes que Dieu lui donne , les puissances actives du système se montrent sous un grand nombre de formes , et laissent aper- cevoir les variations de leurs rapports mutuels ou de leur alliance, La conclusion que l’on peut tirer de là , c’est que l’étude de la théologie n’est jamais perdue pour le médecin , soit qu’il croie, soit qu’il se pique d’incré- dulité. C’est toujours une occasion de connaître en physiologie, ce qu’il n’est pas possible d’ignorer tôt ou tard. Ne soyez donc pas surpris si l’école qui veut connaître tout l’homme, qui veut le considérer dans toutes les circonstances où il peut se trouver, désire le contempler dans les momens où il s’adresse à Dieu, et dans ceux où il croit recevoir son influence. Puisqu’elle est obligée de porter ses regards sur les objets moraux les plus dégoûtans , sur les dé- tails les plus sales de la prostitution , elle trouve un dédommagement dans dea recherches qui font connaître l’homme sous un point de vue plus grand et plus noble» ( a» leçon de l’année scol. de i836 à i83'^ ). (i) Faciamus hominem ad imaginem et siniilitudinem nostrarn, Genes. 1 26. « C’est l’union du père et de la mère qui détermine un individu fait à leur image. Mais celle vie (lu’ils transmettent, d’oi\l’onl-ils reçue 7 de leurs pères • et leurs pères 11 faut donc remonter jusqu’à l’Éire des êtres, à celuf 3](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22358146_0019.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)