Essai sur l'hygiène morale des tempéramens : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] février 1837 / par Étienne-Victorin Vian.
- Vian, Étienne Victorin.
- Date:
- 1837
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Credit: Essai sur l'hygiène morale des tempéramens : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] février 1837 / par Étienne-Victorin Vian. Source: Wellcome Collection.
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![aiurcment qu’en critique, il fallait aussi demanJer grAcc. Les temps sont aujourd’hui changés; cet esprit d’intolérance, de partialité, essentiellement ennemi de l’ordre, de la vérité et du ]u ogrès , a fait place à un autre bien plus digne de l’intelligence humaine, lequel efface toutes les préventions, tous les préjugés, et ne condamne aucune docirine sans l’avoir bien connue et sévèrement examinée ; c’est cet esprit de tolérance , d’impartialité , dont les événemens onlfitiiei font encore tous les jours reconnaître la justice aussi bien que la justesse et l’élévation. Nous ne sommes ]dus dans ces jours « où la philosophie anti-clirétienne , toute puissante par sa nouveauté , tyrannisait l’opinion publique et la contraignait à prendre pour un esprit fort, tout esprit qui avait secoué le joug de l’église. Chez les plus incrédules , le scepticisme qui doute de l’impiété a succédé au scepticisme qui doute de la reli- gion. Déjà les intelligences les plus élevées de notre époque sont chrétiennes, et la plupart d’enlr’elles doivent leur retour à la vérité, après Dieu, aux progrès de cette science si ennemie, disait-on naguère, du catholicisme » (deCoux, Cours d’économ. sociale). Le temps est venu où, comme le dit le célèbre astronome , ( Ilerscbell , citation de M. Marcel de Serres) , « la religion et la science qui jusqu’à présent semblaient avoir été ennemies , vont se donnerla main et se sontenTr mutuellement ». Nous allons la s recot/’cette superbe alliance, \\% reviennent ces beaux jours du monde où toute science remontait à sa source (i). Oui, les esprits consiste dans le repos apparent de la socie'té ; tandis que la morale religieuse produit, et cette partie-là, et celle incomparablement plus grande , qui fait jouir chaque individu de l’ensemble du bonheur des autres, non-seulement dans le présent, mais dans le passé et l’avenir « ( Deluc , ouv. cit. , dise. 2, p. 78 ). On peut voir , d’ailleurs , dans le tome IV de la Législation primitive, p. l’j , comment ce célèbre géologue exprime son retour à la croyance en celte morale , dans un entretien qu’il eut avec le chevalier Pringle , médecin •t professeur de philosophie morale, à Édimhourg. (1) Ainsi parlerait aujourd’hui l’illustre auteur des Soirées de Saint-Péters- hourg , qui disait, il y a un demi-siècle : u J’éprouve un chagrin profond , une douleur légitime bien étrangère à toute passion , lorsque je vois des](https://iiif.wellcomecollection.org/image/b22358146_0007.jp2/full/800%2C/0/default.jpg)