Essai sur l'hygiène morale des tempéramens : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] février 1837 / par Étienne-Victorin Vian.

  • Vian, Étienne Victorin.
Date:
1837
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Credit: Essai sur l'hygiène morale des tempéramens : thèse présentée et publiquement soutenue à la Faculté de médecine de Montpellier, le [...] février 1837 / par Étienne-Victorin Vian. Source: Wellcome Collection.

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    VI] excellente, la plus utile de toutes les sciences, la me'decine, ne sont pas restés étrangers à ce progrès de la raison et de l’intelligence; ils ont aussi reconnu, eux qui s’étaient d’abord laissé fasciner par les sophismes du matérialisme, « que la mé- decine est une science essentiellement morale, que la morale ne répugne jamais aux lois de l’hygiène , et qu’elle est avec celle-ci dans une constante harmonie (i). » Et moi, devant des témoignages si nombreux, si éclaians en faveur de la vérité religieuse, j’ai arrêté ma pensée presque séduite par l’erreur, j’ai étudié, j’ai examiné, j’ai fait et j’ai cru. Aussitôt que ce sont révélés à moi tous les bienfaits que la morale chrétienne peut dispenser à l’homme qui la pratique, dès que j’ai senti, il faut le dire, la puissance hygiénique et thérapeutique des préceptes de l’évangile; persuadé, moi aussi, « qu’il ne suffit pas de conquérir ce que l’on croit la vérité, mais que c’est un devoir de propager ses convictions » (Astrié, médec. inspect. des eaux d’Ax , dans sa brochure de l’homoeopalhie ) , j’ai voulu communiquer les miennes. Je crois fermement que la médecine morale est la plus salutaire de toutes , que les secours que la morale chrétienne , en particulier , peut fournir à l’hy- giène , sont plus puissans et plus efficaces que tous ceux que présente la science. W’était-ce pas la pensée d’un savant professeur de cette Faculté, lorsqu’il montrait toutes les améliorations que la santé publique doit aux progrès de la civilisation, et qu’il décla- rait que « le christianisme est la civilisation par excellence (2). » (i) Je ne puis rien comprendre à cette pensée de Richat : « les principes de la physique et ceux de la morale sont également solides, quoiqu’ils soient parfois en opposition » (Recherches sur la vie et Ja mort, pag. 45). J’y vois toujours cependant un hommage rendu à la morale ; et je suis bien convaincu « que de prétendues lois de physique générales, qui seraient en contradiction formelle avec les vérités morales et religieuses seraient fausses , quelque degré de certitude qu’elles parussent avoir, et la fausseté en serait tôt ou lard découverte » (de Ronald, art. d’un journal c’est bien ce qu’on a vu pour la géologie. (a) « L’esclavage a été aboli par l’influence d’une civilisation croissante , et surtout par l’influence du christianisme qui, lui-mème, j’ose le dire, est la