La vérité mise en évidence, ou cinquième lettre à M. Cadet et à ses confréres MM. Laborie & Parmentier, apothicaires de Paris, & c. Avec une réponse à l'ouvrage que viennent de publier M. Hallé, & la Société Royale de Médecine de Paris, 1785 / Par M. Janin. Sur un prétendu foie de soufre volatil, qu'on a dit exister dans les matieres excrémentielles en 1783.

  • Janin, Jean, 1730 or 1731-
Date:
1785
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Credit: La vérité mise en évidence, ou cinquième lettre à M. Cadet et à ses confréres MM. Laborie & Parmentier, apothicaires de Paris, & c. Avec une réponse à l'ouvrage que viennent de publier M. Hallé, & la Société Royale de Médecine de Paris, 1785 / Par M. Janin. Sur un prétendu foie de soufre volatil, qu'on a dit exister dans les matieres excrémentielles en 1783. Source: Wellcome Collection.

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    chement général dans les fyfîêmes nerveux & mufculaires. Donc d’après les fymptomes qui fe font manifeftés fur le vifage de ce pauvre malheureux ; lignes avoués aujourd’hui par les Corn-, miliaires 6c par la Société royale de Médecine ; il eft plus que démontré que cet homme n’a péri que par la frayeur : afin de ne biffer aucun doute fur cette vérité , la Société d® Médecine déclare encore , que le corps de cet infortuné était GLACE , p. 15 r : elle déclare aufïiquele camarade de l’homme noyé, lorfqu’on le retira de la foffe , avait la tête PENDANTE fur la poitrine, & les extrémités FROIDES, p. fi. Et qui nere- conoîtra à tous ces figues , que ces gens là avoient été effrayés? Le tétanos , dit l’Académie 6c la Société de Médecine , pro¬ duit la roideur de tout le corps ; le méphitifme fait plus encore, il caufe une chaleur plus grande que la naturelle , dans l’homme afphyxié , Ibid : tandis que cet ouvrier avait la tête PENDANTE fur fa poitrine , & les extrémités FROIDES. Donc la frayeur feule a caufé les accidents furvenus à la vuidange de la foffe de l’hôtel de la Grenade. Donc le méphitifme n’y a eu aucune part. ' Mais à quel figne reconnaître la préfence du méphitifme & du danger de s’y expo fer ? J’ai dit, dans mon Antiméphitique &: dans mes Lettres juflifiçatives, qu’il s’annonce par la puanteur : mes antagoniftes ont conteffé un fait aufîi évident, & après l’avoir conteflé , ils conviennent actuellement que le méphitifme fe mahifefte par une odeur infeâe , par UNE ODEUR FADE , p. 80 & 154. Je prends acte de cette déclaration (i) ; partant de ce fait avoué, il eft aifé de favoir fi le vinaigre avoit neutralifé Ig méphitifme de la foffe de la rue Parchemmerie , quoiqu’elle contienne des cadavres. J’interpelle la Société de Médecine de dire la vérité. Or , voici fa déclaration : Elle affirme que cette fojfe était inodore , l’évaporation du vinaigre fe manifejloit PAR-TOUT; il n’y avoit, dit-elle, aucune ODELTR ni HEPATIQUE, ni alkaline : la préfence d’une évaporation confidérable de vinaigre ne permet pas d’imaginer que l’odeur ni le ga\ hépatique , ni le ga\ alkalin aient pu y (1) Tous les nez font donc compétants pour reconnoitre la préfence du méphitifme ; la Société de Médecine avoue enfin que le méphitifme s'annonce par la puanteur : pourquoi donc a-t-on ofé récufer le témoi¬ gnage des premiers hommes de l’Etat? Car perfonne n’ignore que j’ai eu pour témoins de mes premiers fuccès, des Minières Secrétaires d’Etat, des Maréchaux de France , des Ducs & Pairs , des Cordons bleux , des Commandeurs de l’Ordre de Saint Louis , des Evêques, des Confeillers d'Etat, des Intendants, des Médecins & des Académiciens ; & pour affoi-' blir & détruire des témoignages aufli refpe&ables, on a imaginé de faire une diftin&ion de l’odeur infe&e & du méphitifme, & cela, pour en impofer à la multitude ; on a voulu me chicaner , parce que de grands chymiftes n’avoient pu faire ma découverte. Dans quel égarement ne conduit pas la jaleufiel