Recherches cliniques faites à l'hôpital Saint-Lazare, maladies des femmes, sur les ulcérations du col de l'utérus, sur les chancres chroniques des parties génitales, les bubons, l'urétrite, la vaginite, etc. / par J. Boys de Loury ... et H. Costilhes ...

  • Boys de Loury, Jules Louis Charles.
Date:
1847
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Credit: Recherches cliniques faites à l'hôpital Saint-Lazare, maladies des femmes, sur les ulcérations du col de l'utérus, sur les chancres chroniques des parties génitales, les bubons, l'urétrite, la vaginite, etc. / par J. Boys de Loury ... et H. Costilhes ... Source: Wellcome Collection.

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    seulement, quand on en a adopté un, l’habitude qu’on a de s’en servir fait qu’on acquiert avec lui une très grande habileté ; cependant nous lui avons donné la préférence parce qu’il nous évite de nous servir du spé- culum plein et parce que son articulation se trouve placée de telle sorte que la partie la plus large et qui reste à l’entrée du vagin ne prend pas d’extension quand on développe l’autre extrémité ; enfin, ce spéculum répond à presque toutes les dimensions du vagin et nous avons rarement recours à d’autres formes de cet instrument. Voici comment nous appliquons le spéculum : la main gauche, écar- tant les petites lèvres, appuie sur la commissure postérieure, le spéculum huilé est introduit diagonalement, de haut en bas, de manière à ce que l’une des extrémités de son grand diamètre corresponde en de- hors et à droite du méat urinaire, et en bas à gauche de la four- chette. Cette manière de procéder nous permet d’examiner la plus grande partie des femmes, le jour même de leur entrée, quand bien même elles auraient un chancre considérable à la commissure postérieure ; de plus, nous ne contondons pas l’urètre qui souvent est fort douloureux dans les cas d’urétrite, et qui d’ailleurs faisant saillie dans l’intérieur du vagin se- rait encore un obstacle à la libre introduction du spéculum. Lorsque nous avons découvert le col, nous enlevons les mucosités qui le recouvrent avec des pinceaux de charpie ; si cela ne suffit pas, nous faisons quelques injections d’un liquide émollient. Dans tous les cas où le col paraît volumineux, où il y a eu des dou- leurs abdominales, chaque fois qu’il y a eu des hémorrhagies, nous pra- tiquons le toucher et nous blâmons la méthode des médecins qui appli- quent le spéculum sans cette précaution. Cet instrument, en effet, ne peut donner une idée, ni de la densité de l’organe, ni de son degré de sensibilité et de chaleur, ni des vices de situation qu’il peut présenter. Lorsqu’il y a des douleurs vives s’irradiant dans le bassin, lorsque la ma- ladie a des caractères graves que l’exploration seule du col ne peut ex- pliquer, le toucher rectal nous permet d’app:écier si ce n’est pas le corps de l’organe lui-même qui serait affecté. Quant au toucher par le vagin, voici comment nous le pratiquons : nous faisons, avec la pulpe de l’indicateur, le tour de l’organe, pour nous as- surer jusqu’à quel degré il se trouve engorgé, s’il y a quelques points in- durés, ramollis, etc. C’est au centre de l’organe qu’il faut apporter le plus d’attention, car c’est en général à l’orifice que ses ulcérations sont le